L’essai du nouveau Sea Ray Sundancer 320 en version hors-bord !

Lancé en in-bord en 2017, le Sea Ray 320 Sundancer se voit désormais doté d’une motorisation horsbord, qui n’implique pas de changement majeur en matière de performances, puisque les deux versions font jeu égal. Mais ce bateau demeure un modèle d’habitabilité tout en proposant un plan de pont original et convivial.

Rendons à Sea Ray ce qui appartient à Sea Ray... C’est avec le 320 Sundancer qu’est apparu le concept des banquettes situées à l’avant dans le sens de la marche, concept repris par d’autres chantiers depuis, preuve que l’idée était séduisante et surtout pertinente. La vedette sportive telle qu’on la connaissait il y a quinze ou vingt ans a donc vécu. D’ailleurs, il suffit de mettre côte à côte un cabin-cruiser d’antan et cette nouvelle unité pour s’apercevoir du changement, tant sur le plan esthétique que pratique. Car le plan de pont est plutôt novateur tout en étant pratique. Surtout, l’espace est optimisé de la proue à la poupe, ne lésant en rien le confort et les surfaces dédiées au farniente. La plus originale est évidemment située à l’avant, où trois banquettes sont accolées contre le bordé de tribord. Rien ne manque à proximité, comme les porte-gobelets ou des prises USB pour brancher un smartphone ou commander sa musique en Bluetooth.

Deux positions pour les assises avant

Une petite table ronde en teck, montée sur un pied courbé, pourra servir au moment de l’apéritif. Quant au balcon avant, bien qu’ouvert pour faciliter les débarquements vers l’avant, il reçoit une barre transversale pour plus de sécurité. Les trois assises individuelles offrent chacune des accoudoirs et deux positions, l’une plate, l’autre légèrement arrondie. Cette dernière sera parfaite pour apporter un maintien supplémentaire en navigation.

Le pont avant est bien plus qu’un ajout comme pourrait l’être un bain de soleil sur un sun-deck traditionnel ; il est encastré dans le moule, ce qui permet, entre autres, d’obtenir un franc-bord protecteur, idéal pour les enfants. Toute cette partie s’isole si besoin du reste de l’habitacle grâce à un portillon et à un montant du pare-brise. Le poste de pilotage ainsi qu’une partie du cockpit sont abrités par le hard-top rigide très esthétique, ce dernier pouvant se prolonger par un taud intégré à la casquette et qui se déploie électriquement afin de placer le carré à l’ombre. La console qui reçoit l’instrumentation a été pensée pour gagner un maximum d’espace derrière celle-ci, en l’occurrence dans le cabinet de toilette qui brille par sa hauteur sous barrots. Les grands gabarits pourront

se tenir debout. L’accès aux aménagements intérieurs est très bien conçu, avec une descente entourée de mains courantes.

Le carré avant intérieur se transforme en couchette, mais le véritable couchage se situe dans la mid-cabine, où deux banquettes simples peuvent se rejoindre pour former un lit double. Comme toujours chez Sea Ray, les matériaux sont de premier choix et les finitions sont sélectionnées selon les goûts du propriétaire.

Un espace libéré par l’in-bord

À l’extérieur, une cuisine (avec gril, évier, réfrigérateur, poubelle…) prend place à proximité d’une petite banquette triangulaire, mais aussi d’une coursive qui mène à la plage de bain. Pièce maîtresse dans le cockpit, le carré avec le bain de soleil attenant est évidemment une invitation au farniente. Le dossier de la banquette arrière pivote de façon ingénieuse pour augmenter l’espace. Quant à la cale qui surplombe le carré, elle est montée sur un vérin hydraulique commandé électriquement depuis un interrupteur situé au-dessus du plan de travail de la cuisine. L’espace généreux de la cale, laissé libre par les in-bord, servira à ranger une annexe pliable et son moteur hors-bord, un radeau de survie ou bien un wakeboard. L’accès à la mer est évidemment moins naturel que sur la version inbord – s’il existait un défaut à ce bateau, ce serait celui-ci. En effet, la présence des deux hors-bord nécessite de rejoindre l’eau par les côtés et non plus par l’immense plage de la version in-bord. Si l’échelle de bain fait son office, elle mériterait un système qui la rende plus facile à remonter. Proposer une même carène avec deux motorisations est habituel chez Sea Ray, y compris à bord de petites unités. Devant le succès de la version in-bord du 320 Sundancer, il n’y avait donc pas de raison de ne pas développer le concept sur ce type d’unité. En France et en Europe, ce Sundancer sera proposé avec deux hors-bord maximum, là où, aux États-Unis, une triple motorisation pourra prendre place sur le tableau arrière. Notre modèle d’essai était équipé de deux Verado de 350 chevaux L6 d’ancienne génération, dont la puissance fiscale leur évite d’être taxés. Autant dire que la francisation sera d’à peine plus de 800 €, là où celle de la version in-bord s’élève aux environs de 3 500 €.

Au niveau de la vitesse de pointe, les deux versions font à peu de

chose près jeu égal : 41,9 noeuds avec 2 x 300 chevaux MerCruiser 6,2 contre 40 noeuds avec les deux Verado de 350 chevaux. Pour le reste, les mêmes sensations que la version in-bord sont retrouvées à bord de ce bateau. Autant sur un petit modèle, la différence de comportement est assez marquée, notamment au niveau de l’accroche, autant sur une unité comme celle du Sundancer 320, elle est plus ténue.

Un surcroît de stabilité

C’est tout juste si l’espacement des hors-bord apporte un surcroît de stabilité en navigation, mais aussi une belle manoeuvrabilité au port. La gîte sera assez ressentie lors des virages serrés, mais sans aucune mauvaise surprise.

Testé par mer très légèrement mouvementée par les sillages des bateaux en baie de Cannes, ce Sea Ray a fait preuve d’un excellent comportement, passant les vagues sans taper et retombant en douceur, sans mouiller le bateau ni son équipage. Il est tout à fait possible de rester à l’avant sans craindre les éclaboussures, grâce à la hauteur de l’étrave et à son V qui défléchit loin les embruns.

Le bateau se cabre assez nettement au déjaugeage mais, une fois sa vitesse d’hydroplanage atteinte, il retrouve une ligne horizontale, le pilote bénéficiant alors d’une très bonne visibilité vers l’avant. Sur les côtés, c’est un peu moins vrai en raison des montants du hard-top, en particulier en virage. Mais cette caractéristique est propre à ce type d’unité.

Avec sa cuisine, ses nombreuses banquettes, son bain de soleil et le poste de pilotage, le cockpit est un espace de vie à part entière.

Le dossier arrière pivote sur son axe et transforme la banquette en un vaste bain de soleil qui court jusqu’à la plateforme de bain. Pour passer d’un bord à l’autre, une main courante aurait été la bienvenue sur le long du coffre arrière.

Le concept du salon avant doté de trois banquettes côte à côte, lancé par Sea Ray, a depuis fait des émules. Deux positions d’assises sont disponibles.

La petite table en teck est montée sur un pied coudé pour gagner de la place dans le carré avant.

Hormis au niveau de la plateforme arrière, le plan de pont du Sundancer 320 HB n’est pas modifié par rapport à la version in-bord. Il demeure convivial et bien pensé pour la vie à bord.

Le pilote profite de deux positions de conduite : l’une surélevée (comme sur la photo) ou l’autre plus basse, mais avec une visibilité moindre vers l’avant.

Le Sundancer 320 HB se cabre légèrement au déjaugeage et retrouve une ligne horizontale sitôt que la carène atteint la vitesse d’hydroplanage.

Les aménagements sont classiques, avec un carré modulable dans la pointe, un réfrigérateur à bâbord et un cabinet de toilette à tribord.

La mid-cabine n’est pas isolée du reste des aménagements intérieurs, mais les deux banquettes simples coulissent et se transforment en un très large couchage double.

Le cabinet de toilette est complet et offre une belle hauteur sous barrots.