L’essentiel sans le superflu le superflu
Ce semi-rigide joue la carte du classicisme, avec un plan de pont de type open qui s’articule autour d’une console centrale. Pour autant, il n’est pas avare en rangements et dispose d’un bel équipement de série.
Fabriqués en Italie par le chantier Italboats, qui construit également les semi-rigides Stingher, la série Predator compte à ce jour quatre modèles, le 650 Touring se classant en deuxième position derrière le Predator 750, actuel navire amiral. Importé en France par MT Plaisance à Hyères, ce semi-rigide affiche une silhouette mais aussi des aménagements dans l’air du temps, à commencer par le carré arrière protégé par de hautes hiloires. Ce type d’assise est en effet devenu une norme chez les fabricants de semi-rigides et permet entre autres de répondre à ceux qui reprochaient à ce genre d’unité de ne pas offrir autant de confort qu’une coque open de taille équivalente, voire dénonçaient un manque de protection pour les plus jeunes passagers.
Un grand bain de soleil à l’arrière
Cet espace à l’arrière se transforme en un généreux bain de soleil de presque 2 mètres carrés, à l’aide d’une rallonge. La partie arrière se prolonge par un gros bloc en polyester qui fait office de tableau (sa hauteur permet d’éviter les entrées d’eau intempestives en marche arrière), mais aussi de puits moteur. Les plages de bain s’étendent loin et celle à bâbord reçoit une échelle de bain en inox, ainsi qu’une main courante pour faciliter les remontées. La partie centrale du cockpit est occupée par un leaning-post d’une place, certes confortable, mais qui nécessiterait une main courante pour le passager qui se tient derrière le pilote. La console centrale est fine dans sa partie inférieure pour gagner de la place au niveau des passavants, tandis qu’elle s’évase vers le haut où un pare-brise ceinturé d’une main courante protège le pilote. À l’avant, une assise, elle aussi d’une place, s’insère dans le sens de la marche, avec un petit coffre sous le coussin. Un autre rangement se trouve dans la pointe et pourra engloutir la sellerie et les rallonges, y compris celles qui se fixent à l’avant pour augmenter la surface du bain de soleil, qui mesure 2,10 mètres sur 1,36 mètre.
La pointe est surmontée d’un bloc en polyester qui intègre le davier, la baille à mouillage et, sur notre modèle d’essai, d’un guindeau électrique dont la poupée reste à poste à l’extérieur. Motorisé avec un bloc Suzuki de 175 chevaux, le 650 Touring s’est
montré vif dans la houle formée par un mistral qui soufflait à une petite vingtaine de noeuds. L’amplitude des vagues correspondait peu ou prou à la longueur du bateau, ce qui nous a empêchés de mesurer une vitesse de pointe. Mais le chantier annonce une allure qui se situerait aux alentours de 40 noeuds avec cette puissance médiane.
Des accélérations franches
À 4 000 tr/mn, sa vitesse de croisière, il atteint quasiment 20 noeuds (19,7 très exactement) en faisant montre d’un bon comportement. Les accélérations sont franches, et les retombées un peu brusques dans les vagues ne laissent échapper aucun bruit suspect. La puissance de 175 chevaux semble tout à fait cohérente ; avec un 200 chevaux, sa puissance maximale, le bateau risquerait d’être un peu volage.
EN CONCLUSION
Sobre et plutôt bien équipé de série, ce semi-rigide arrive sur le marché concurrentiel des 6,50 mètres avec de solides arguments, à commencer par son prix.