Les structures principales
L’architecture choisie pour composer un cordage influe directement sur les caractéristiques finales du produit, sa résistance, son diamètre, sa prise en main et son usage. Il n’existe pas de cordage universel, capable de s’adapter à toutes les utilisations, car ces dernières exigent parfois des qualités différentes : une ligne de mouillage doit être suffisamment souple pour amortir les à-coups engendrés par les vagues, tandis qu’un bout de retenue doit être le plus raide possible pour ne pas se desserrer au fil du temps.
1 Cordage toronné
Simple à fabriquer, ce type de cordage très ancien a l’avantage d’un prix bas. Il reste souvent utilisé pour les amarres et les lignes de mouillage, grâce à une bonne résistance et à une capacité d’amortissement élevée. Il est très aisé à épisser, mais il tend à former des coques pendant qu’on le love, ce qui complique sa manipulation et son stockage.
4 Cordage à âme parallèle
Afin de réduire l’allongement au minimum, voire de l’annuler, l’âme est ici constituée d’un faisceau de fibres intégralement orientées dans le sens de la longueur. Elle est entourée d’une gaine de compactage pour garantir un diamètre à peu près constant et d’une gaine de protection extérieure. Cet assemblage, également destiné au monde de la voile, est le plus performant qui soit, mais la confection des épissures est difficile et plutôt
technique.
2 Cordage toronné/tressé
Variante du précédent, ses torons sont tressés au carré, soit un total de huit torons. Son utilisation comme ses qualités sont identiques, mais il est plus souple et ne forme pas de coques. De fait, on peut l’utiliser sans crainte au guindeau pour relever le mouillage.
5 Tresse creuse
Aujourd’hui en plein développement chez les voileux, ce type de cordage repose sur une seule gaine creuse, à 16 ou 24 fuseaux, qui joue le double rôle d’âme et de protection. Aussi légère que résistante, elle s’utilise à peu près partout pour confectionner des boucles textiles, des retenues, des écoutes pour la voile légère ou des bras de spi, voire des amarres. En revanche, son manque de tenue propre et sa surface lisse compliquent la tâche de l’accastillage, taquets et winches.
6 3 Cordage à âme tressée
Cette architecture à double tresse, âme et gaine, est la plus polyvalente, tout en présentant un bon rapport qualité/prix. L’âme travaillante dispose de
8 à 24 fuseaux selon la composition du matériau et l’utilisation prévue. La protection optimale apportée par la gaine est également obtenue avec un nombre élevé de fuseaux, de 16 ou 32. Ce type de cordage servira aux voiliers pour les drisses, écoutes et bras de spi, mais le tressage subit en charge un certain pourcentage d’allongement, également dépendant de la fibre utilisée.
Structure propriétaire
Mise en oeuvre par la société suisse Mamutec (en activité depuis 1862 !), une solution originale consiste à entrelacer l’âme et la gaine grâce à un complexe tricotage tridimensionnel. Il augmente à la fois les performances mécaniques et le confort de prise en main, au prix toutefois d’une moindre souplesse et d’un tarif plus élevé.