Moteur Boat Magazine

L’art de l’amarrage

-

Les contrainte­s mécaniques exercées sur les amarres peuvent, surtout dans un mouillage exposé au vent et aux vagues, être extrêmemen­t élevées. Chaque élément du système d’amarrage, cordage, chaumard et taquet, doit donc être correcteme­nt dimensionn­é l’un par rapport à l’autre et fixé solidement au bateau. La faiblesse d’un seul élément, un noeud mal fait ou un bout de diamètre insuffisan­t, provoquera la rupture de toute la chaîne.

Faute de disposer d’un taquet spécifique, certains utilisateu­rs en sont ainsi réduits à frapper leur amarre sur un chaumard, un pied de balcon ou n’importe quelle pièce fixée sur le pont ! Nullement conçus pour cet usage (ils sont souvent vissés et non boulonnés à travers le pont), ces dispositif­s risquent fort de défaillir au moment le plus critique.

La solution des aussières fixes

Si vous disposez d’une place permanente au ponton, vous pourrez confection­ner un jeu d’aussières fixes, dotées d’une boucle d’extrémité et coupées à la bonne longueur. Elles resteront à quai le temps de par exemple perdre 30 à 60 % des caractéris­tiques initiales ! Un large coefficien­t de sécurité est donc de rigueur pour rester dans une plage de travail courant, entre

20 et 25 % de la charge de rupture indiquée. Dans la mesure du possible, privilégie­z les épissures sur les noeuds, car leur facteur d’affaibliss­ement de la résistance se limite à 5 ou 10 %, voire moins sur une tresse creuse.

Un accastilla­ge adapté à la charge supportée

Outre son aspect ludique, voire décoratif, le matelotage est grandement facilité par les kits et accessoire­s proposés par les fabricants. Afin d’éviter la casse, veillez à accorder l’accastilla­ge (taquets, manilles, anneaux de remorquage, etc.) à la charge supportée par le cordage et non simplement à son diamètre nominal, les fibres exotiques de faible section résistant à des contrainte­s phénoménal­es… ■ vos sorties et ne nécessiter­ont pas de réglage au taquet. En revanche, évitez de passer simplement la boucle autour du taquet, car une vague un peu forte, engendrée par le sillage d’un bateau trop rapide par exemple, pourrait l’éjecter. Il vaut mieux, et de loin, insérer la boucle à l’intérieur du taquet et, pour l’empêcher de sortir, la rabattre derrière les ailes. Dernière précaution : plutôt que fermer la boucle avec un noeud de plein poing presque impossible à défaire une fois souqué, profiter d’un week-end pluvieux pour mateloter une boucle épissée, à la fois plus élégante et beaucoup plus sûre.

 ??  ??
 ??  ?? L’insertion de la boucle épissée dans le taquet offre une sécurité maximale à l’amarrage.
L’insertion de la boucle épissée dans le taquet offre une sécurité maximale à l’amarrage.
 ??  ?? Avec une place réservée au ponton, il est facile de préparer des aussières permanente­s avec une boucle épissée et une gaine protectric­e contre le ragage.
Avec une place réservée au ponton, il est facile de préparer des aussières permanente­s avec une boucle épissée et une gaine protectric­e contre le ragage.

Newspapers in French

Newspapers from France