Moteur Boat Magazine

Le courrier

Ce mois-ci, un lecteur nous témoigne, non sans indignatio­n, des conditions d’accueil qu’il juge déplorable­s au bassin Napoléon du port de Boulogne-sur-Mer.

- M. Carpentier (par courriel)

Je suis plaisancie­r au port de Boulogne-sur-mer depuis quinze ans, je vois l’évolution du port de Boulogne se dégrader, notamment depuis la reprise de la compétence par la Communauté d’agglomérat­ion. Lors de la reprise de la plaisance par la CAB, il y avait une volonté de dynamiser le tourisme à Boulogne-sur-Mer via la plaisance. À cette époque, on nous avait évoqué une nouvelle gestion plus proche du plaisancie­r.

Voici où nous en sommes en plein coeur de la saison estivale : les quatre toilettes sont hors-service, deux douches insalubres au bassin Napoléon dont une qui est restée quinze jours fermée pour dysfonctio­nnement, des infrastruc­tures qui ne sont pas dignes d’un port de plaisance de cette taille, et encore moins pour le premier port de pêche français. Pire : nous, plaisancie­rs, qui vivons sur ce port, voyons notre sécurité de plus en plus menacée. La barrière à l’entrée est ouverte depuis le mois de mars... Une solution provisoire a enfin été trouvée fin juillet. Je ne parle pas des portillons qui ne s’ouvrent plus ou ne se verrouille­nt plus régulièrem­ent et de tous les problèmes dus au système de badge d’accès depuis que celuici a été changé il y a deux ans. Nous vivons quotidienn­ement des rassemblem­ents « tuning » et des rodéos automobile­s qui se font souvent jusqu’à 4 heures du matin. Ces mêmes « fous du volant », souvent ivres, crient tout au long de la nuit, ignorant sûrement qu’ils dérangent des Boulonnais qui dorment à quelques mètres de là. Sans parler des nombreux déchets que nous retrouvons chaque matin à quelques mètres de l’eau... quand le vent et les goélands ont daigné ne pas les porter jusqu’à la mer.

Les responsabl­es et autorités locales sont au courant mais rien ne change…

Vous voyez donc que nos conditions de vie se sont détériorée­s, tandis que notre abonnement et nos frais restent fixes, et scrupuleus­ement encaissés par la CAB. Depuis plusieurs années, les infrastruc­tures se dégradent. Mais plutôt que de travailler sur un plan de restructur­ation des aménagemen­ts de la plaisance, les gestionnai­res rafistolen­t. Aujourd’hui, nous demandons d’arrêter les bricolages qui coûtent cher aux contribuab­les, et qui laissent les abonnés et les visiteurs dans des conditions de vie exécrables.

Nous demandons un projet de remise en état général des infrastruc­tures du port de plaisance et notamment du bassin Napoléon. Et en urgence, des sanitaires provisoire­s pour le bassin Napoléon, pour finir la saison. Cette année nous avons une belle saison et certains plaisancie­rs ne viennent pas sur leur bateau à cause des sanitaires. À Boulogne-sur-Mer, nous avons des plaisancie­rs de toute la région voire au-delà, ces gens ne peuvent venir que pour la journée, certains pour diverses raisons (maladie, âge…) doivent aller aux toilettes la nuit, et pour cela il leur faut traverser une zone sombre régulièrem­ent mal

« Nous demandons une remise en état des infrastruc­tures »

fréquentée pour accéder aux sanitaires de l’avant-port. Après avoir discuté avec des plaisancie­rs il y a dix-sept jours, j’ai écrit une lettre à destinatio­n de la CAB, qui fait l’autruche depuis le début d’année, et M. Jean-Claude Étienne a accepté de venir au port, certaineme­nt la première fois depuis les travaux. Il a reconnu que le bassin Napoléon était indigne d’un port de plaisance. Je l’ai recontacté une semaine après, mais je vois que les choses n’avancent pas alors que la saison se termine… C’est pour cela que je vous propose ce témoignage, car je trouve scandaleux, à l’heure où la plaisance continue de se développer et où les ports s’orientent vers des infrastruc­tures plus écologique­s, que nous continuion­s à vivre avec quelques décennies de retard. Un port plutôt cher et sans considérat­ion…

Je ne parle pas des douches qui semblent fuir dans le bassin, des catways trop courts dans ce port qui vient d’être refait et qui manque de place pour des bateaux de 13 mètres.

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