Moteur Boat Magazine

18 bateaux entre 6 mètres et 6,50 mètres

- TEXTE : STÉPHANIE DE LOUSTAL. PHOTOS : VIRGINIE PELAGALLI ET BORIS RÉJOU.

Dix-huit bateaux entre 6 mètres et 6,50 mètres, voilà la flotte que nous avons réunie à Hyères mi-janvier en pleine épidémie et entre deux tempêtes. Semi-rigides, coques open, sun-decks, bow-rider et timonier, ces bateaux qui se situent en plein coeur du marché en offrent pour tous les goûts et tous les budgets. Faites votre choix !

On ne change pas les bonnes habitudes ! Malgré un contexte sanitaire compliqué, nous avons décidé, cette année encore, de maintenir notre comparatif du mois de janvier à Hyères. Et, contrairem­ent à ce que nous aurions pu croire, c’est quelque 18 bateaux qui ont bravé les contrainte­s liées au Covid et une météo capricieus­e, pour venir participer à ce rendezvous annuel. Il faut dire que, cette année, le thème portant sur « le coeur du marché entre 6 et 6,50 mètres » concernait beaucoup de chantiers, ce secteur, rappelons-le, constituan­t la majorité des immatricul­ations chaque année. Certaines marques assez représenta­tives sur ce marché n’ont cependant pas pu être présentes, à l’image de B2 Marine, Karnic, Selva, Four Winns, Zodiac…

Néanmoins, les dix-huit modèles, qui s’étalaient entre 5,30 mètres pour le plus petit (le Flyer 6 Sundeck de Bénéteau) et 6,55 mètres pour le plus grand (le Sea Ray 210 SPX OB), illustrent parfaiteme­nt la diversité et la richesse de l’offre dans cette fourchette de taille. En effet, si les coques ouvertes et les semi-rigides se sont révélés majoritair­es dans notre comparatif avec six modèles pour les premiers

et huit pour les seconds, nous avons également pu avoir un bow-rider (le Sea Ray 210 SPX OB), deux sun-decks (le Bénéteau Flyer 6 Sundeck et l’Aquabat Sport Infinity 20) et un timonier avec le Jeanneau Merry Fisher 695 Série 2. Exception faite de ce dernier qui autorise vraiment la mini-croisière grâce à ses quatre couchages et à son cabinet de toilette séparé, les autres modèles présents répondent essentiell­ement à un programme de sorties à la journée en famille ou entre amis.

Huit semi-rigides, six coques ouvertes

Même les cabines des sun-decks possèdent ici des dimensions si modestes qu’elles se destinent davantage à être des espaces de rangement plutôt que des cabines pour la nuit.

Parmi les huit semi-rigides présents, cinq (les Grand GL 650 et Drive 600 Lux, le Capelli

6.5 BR, le Nuova Jolly 650 LX et le Tiger Marine 600 Open) sont plus axés sur le farniente et les sports nautiques, alors que les deux autres, le Gala V650F et le Falcon 650 ont un programme plus typé pêche. Le Gemini 650 Waverider, petit nouveau sur le marché français, est, quant à lui, un mélange des deux avec sa carène hyperaffût­ée et son plan de pont aménageabl­e à la

demande. Deux modèles sont sortis du lot dans cette catégorie des pneumatiqu­es. Le premier est le Nuova Jolly 650 LX qui, même s’il fait partie des plus chers avec un prix de 58 608 € avec un 150 chevaux Mercury EFI, bénéficie à la fois d’une belle qualité de fabricatio­n, d’un niveau d’équipement de série assez élevé et d’excellente­s qualités marines. Le second est le Grand Drive 600 Lux, une nouveauté chez le constructe­ur ukrainien qui, en plus d’un beau niveau de finition et d’une bonne carène, affiche un look jeune et moderne.

Deux génération­s face à face

Du côté des coques open, là aussi, les forces en présence étaient très intéressan­tes et montraient une grande variété. Les nouvelles marques Orizzonti et Saxdor, Bayliner avec son Trophy 20 CX et Salpa avec le Sunsix faisaient face à deux « dinosaures » sur ce secteur, le Pacific Craft 625 Open et le Quicksilve­r Activ 675 Open. Ces deux modèles paraissent très classiques dans leurs lignes par rapport au Saxdor 200 Pro Sport et au Sunsix dotés tous deux d’une étrave verticale, mais, avec leur importante hauteur de francbord et leur bain de soleil avant, ils répondent parfaiteme­nt à un programme familial avec des enfants à bord.

Le Saxdor s’adresse à un public plus jeune adepte des sports de glisse ou des sensations « fortes », avec une hauteur de franc-bord assez réduite et un arrière entièremen­t ouvert sur la mer. Il apporte un vent de fraîcheur et d’innovation sur ce marché de la coque open, même si sa capacité d’accueil et son programme sont plus limités que les autres modèles présentés ici. Ces six unités montrent bien que, sur le marché de la coque ouverte, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Les prix oscillent entre 33 000 € pour le Pacific Craft, et 52 094 € sans options pour le Bayliner Trophy 20 CX, un joli bateau, très modulable et bien fini, qui permet au nom Trophy de faire un retour remarqué et remarquabl­e dans le nautisme.

Les semi-rigides et les coques dures offrent des programmes très similaires et il est toujours intéressan­t de comparer ces

deux types de bateaux. Outre la hauteur de franc-bord qui est souvent plus importante sur les coques dures, l’autre principale différence entre ces deux catégories se trouve du côté de l’homologati­on, plus précisémen­t du nombre de personnes autorisées à bord. Ainsi, à homologati­on équivalent­e, en l’occurrence en catégorie C, les capacités d’accueil des bateaux varient de 6 à 12 personnes selon qu’il s’agit d’une coque dure ou d’un semi-rigide. Cette donnée est intéressan­te à prendre en compte pour qui a l’intention de naviguer avec nombre de passagers. Dans notre comparatif, une seule coque dure joue pratiqueme­nt jeu égal avec des pneumatiqu­es de même taille, il s’agit du Sea Ray qui peut embarquer jusqu’à dix personnes.

Autre avantage du pneumatiqu­e, ses flotteurs jouent le rôle de pare-battage permanent et pardonnent davantage les erreurs de manoeuvre que sur une coque dure – en gardant en tête qu’un flotteur peut crever ! Enfin, sans entrer dans un comparatif spécifique entre pneumatiqu­e et coque dure, mettons au crédit de cette dernière son cockpit plus rassurant et souvent plus spacieux que celui d’un pneumatiqu­e, encombré par l’arrondi du flotteur. Du côté de la motorisati­on, nos dix-huit bateaux étaient tous propulsés par un hors-bord, preuve s’il en était besoin de la prédominan­ce de cette transmissi­on sur le marché du bateau de moins de 10 mètres. Les puissances des moteurs oscillaien­t entre 100 chevaux pour les moins motorisés, le Tiger Marine 600 Open et l’Orizzonti Andromeda, et 200 chevaux pour le Gemini, le Grand GL 650 et le Sea Ray 210 SPX OB. La puissance moyenne pour cette taille de bateaux se situe néanmoins autour de

150 chevaux et la vitesse moyenne est d’environ 37 noeuds, le plus rapide étant le Gemini avec ses possibles 45 noeuds, et le moins rapide le Tiger Marine avec 32 noeuds.

Des modèles plus ou moins équipés

Au niveau du prix, la fourchette s’étend de 26 960 € pour le Tiger Marine 600 Open à 59 910 € pour le Capelli 6.5 BR. Mais il est toujours compliqué de parler de prix, car des bateaux qui peuvent paraître chers sur le papier se révèlent finalement bien placés au niveau des équipement­s proposés avec ce tarif. A contrario, des unités au prix « canon » se montrent finalement très pauvres en équipement standard et se retrouvent au même niveau que la concurrenc­e une fois dotées d’options « indispensa­bles » pour bien profiter du bateau.

Il est donc important de regarder ce qui est proposé en standard et ce qui l’est en option.

En ce qui concerne les prix affichés dans le tableau récapitula­tif des premières pages, nous avons choisi de mettre celui du bateau en version de base (donc sans option) avec la motorisati­on de l’essai, sauf pour quatre modèles marqués d’un astérisque, car aménageabl­es à la demande. ■

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 ??  ?? Photo de famille des trois Quicksilve­r, du plus petit à gauche au plus grand.
Photo de famille des trois Quicksilve­r, du plus petit à gauche au plus grand.
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La grande majorité de nos dix-huit participan­ts étant au gabarit routier – moins de 2,55 mètres de large –, ils se transporte­nt donc facilement sur une remorque et se mettent tout aussi facilement à l’eau.
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Les pneumatiqu­es peuvent aujourd’hui être aussi bien équipés en accastilla­ge que les coques dures.
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Semi-rigide ou coque dure, le choix est cornélien tant ces deux types de bateau ont chacun des qualités et des défauts.

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