Les ports de Saint-Malo et de Roscoff en cale sèche
Les infrastructures sont prêtes, tant dans le port de Saint-Malo que dans celui de Roscoff, pour l’accueil des ferries et les contrôles douaniers obligatoires, mais c’est le calme plat. La compagnie Brittany Ferries, principale utilisatrice des installations, a stoppé ses activités entre le sud de l’Angleterre et les deux ports bretons depuis la pandémie. Elles pourraient reprendre leur rythme quotidien le 22 mars prochain. « Il ne nous reste à gérer qu’un unique bateau de fret, pour Jersey.
Il accoste une fois par semaine, il décharge et recharge 200 camions », indique JeanBaptiste Rible, le directeur du port de commerce de Saint-Malo, géré par Edeis. En vitesse de croisière, quand Brittany Ferries fonctionne, Saint-Malo traite pas moins de 800 camions par semaine. Le port du Naye est donc désespérément vide, ce qui entraîne de nombreuses difficultés pour les commerces de l’intra-muros puisqu’il n’y a plus aucun passager non plus. Le trafic habituel est de 1 million de personnes par an. Dans le port finistérien de Roscoff, où se situe le siège social de Brittany Ferries, l’ambiance est également loin du beau fixe. « Dans le secteur du fret, l’activité est réduite de 60 %. Pour les passagers, le recul est de plus de 80 % », se désole Stéphane Carré, le directeur des installations portuaires. Les conséquences sont évidemment très lourdes pour le commerce local, qui a vu disparaître pas moins de 500 000 voyageurs anglais.