Moteur Boat Magazine

IDENTIFIER LES MÉTAUX

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Pour faire simple, on peut rencontrer quatre types de métaux sur un bateau.

L’acier :

c’est typiquemen­t le genre de métal qui est utilisé pour le mouillage (ancres, chaînes, etc.), mais aussi pour certaines visseries. Sans oublier les remorques. Pour un usage maritime, il est logiquemen­t galvanisé, afin d’être résistant aux agressions de l’environnem­ent salin. « La galvanisat­ion, à chaud ou à froid, fait office de protection, explique Jean-Michel Viant. À froid, la galvanisat­ion est utilisée pour les raccords – dans le cas d’une soudure, par exemple, et cela s’apparente à une peinture, pour schématise­r – ou pour de petites pièces. À chaud, elle permet d’allonger la durée de vie du métal. » Mais la galvanisat­ion peut diminuer avec le temps ou face à un manque d’entretien. « D’où l’intérêt de surveiller ces pièces au fil des ans, ou de choisir de l’inox quand cela est possible. »

L’inox :

c’est un assemblage de métaux « et, pour être précis, il faudrait parler d’acier inoxydable, ou d’acier traité inox », explique Jean-Michel Viant. Il est censé offrir une bonne résistance face au milieu marin. Les balcons, taquets, mains courantes, supports de T-top et autres pièces d’accastilla­ge sont souvent en inox, car il est très esthétique et possède une durée de vie plus longue que l’aluminium. « Sur les voiliers, on retrouve des boulons de quille en acier, car plus résistants et moins souples que l’inox. En cas de doute, pour le reconnaîtr­e, si vous placez un aimant sur une pièce en inox, il ne va pas tenir. »

L’aluminium :

traité, ce métal est anodisé par un bain, un peu à la manière d’une galvanisat­ion. Son intérêt est qu’il est plus léger, ce qui est loin d’être anodin sur un bateau. Il est également plus souple que l’inox, mais moins résistant. « Prenons le cas d’une hélice, expose Jean-Michel Viant, qui est généraleme­nt en aluminium pour les petites puissances. En cas de choc ou de talonnage, l’aluminium va se casser, alors que l’inox va se tordre. Mais cela engendre un autre problème : en se tordant, l’inox risque de flamber l’arbre et la mécanique interne. Il y a souvent plus de dégâts dans une embase avec une hélice en inox qu’en aluminium. » Pour obtenir une pièce en aluminium aussi résistante que de l’inox, il faut multiplier par quatre l’épaisseur. Et le cas de la fonte d’aluminium ? « Elle est plus légère et elle est moulée pour des pièces de grande série, comme des pièces de rotation, d’axe. D’où son coût très faible à l’achat. »

Le bronze :

c’est le métal des vieux gréements, que l’on retrouve également sur des pièces d’accastilla­ge à bord de nos bateaux à moteur, comme les chaises des lignes d’arbre, les hélices des lignes d’arbre et sur les sail-drive de certains voiliers.

« Un aimant ne tient pas sur le bronze, explique Jean-Michel Viant, car il n’y a pas de fer, mais du cuivre. On le reconnaît à sa couleur et, si on le gratte, il va devenir brillant, ou jaune or.

Il peut se ternir au fil des ans, en adoptant naturellem­ent un ton vert-de-gris. » Il peut également rougir ; dans ce cas, il faudra être plus attentif à son vieillisse­ment, car c’est le signe qu’il se corrode. Il s’agit alors d’un problème de protection anodique et il peut devenir cassant. « Dans ce cas, il faut le changer, tranche Jean-Michel Viant. Notons que le bronze n’a pas besoin d’être peint, mais il est possible de le refaire chromer, dans un bain. À bord de très vieilles unités comme les canots automobile­s, il existe aussi du bronze chromé (comme sur les échappemen­ts aériens, etc.). Mais, depuis, l’inox a pris le relais. »

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