Joker Coaster 650 Plus
Ce nouveau Coaster 650 Plus remplace un best-seller, le Coaster 650 qui a été produit à plus de 5 000 unités, avec juste ce qu’il faut de modifications pour coller aux canons de la mode sans perturber ceux qui sont attachés à la ligne classique du chantier. Un joli tour de force…
Une icône… Avec plus de 5 000 exemplaires produits, le Joker Coaster 650 peut largement prétendre à ce titre où, dans le secteur de la plaisance, rares sont les modèles à atteindre de pareils chiffres ! Mais il est toujours risqué pour un chantier d’entreprendre la modification d’un de ses plus jolis succès commerciaux. Joker Boat a su trouver la parade en s’attelant principalement à redessiner le plan de pont, des modifications qui sont signées par le designer Frederico Gerna. Mais le changement n’est pas qu’esthétique puisque le chantier s’est appliqué à rallonger la carène de quelques centimètres, tout en conservant ce qui faisait son excellence en navigation. D’où l’appellation « Plus » accolée à son nom…
Des modèles très polyvalents
Rappelons au passage que la gamme Coaster chez Joker est particulièrement polyvalente, et qu’il est presque possible de tout faire avec ces modèles : plongée, pêche, balade, raid, etc. Avec ce Coaster 650 Plus, l’accent est davantage mis sur le confort et le chantier s’en est donné les moyens. Joker Boat a suivi ce mouvement très en vogue actuellement chez les fabricants de semi-rigides, notamment italiens, qui consiste à optimiser l’espace à bord pour plus de confort. En effet, ces bateaux peuvent parfois souffrir d’un manque d’espace en raison des flotteurs qui empiètent dans le cockpit. Au prix d’astuces et de modifications de la partie polyester, le gain de place est possible, comme c’est le cas à bord de ce Coaster 650 Plus. Cela commence par la partie avant, où le bain de soleil profite de l’allongement de la carène et gagne également une quinzaine de centimètres en largeur intérieure. Désormais, deux personnes pourront y tenir sans se gêner. Une rallonge vient s’intercaler entre le coffre avant et l’assise située devant la console pour former un solarium qui occupe tout l’espace au-delà de la console et jusqu’à la proue. Cette dernière est surmontée d’une pièce en polyester qui pourra être recouverte de SeaDek, de Flexiteek ou de vrai teck, à l’instar de l’ensemble du cockpit. La pièce qui coiffe la proue n’est pas structurelle, entendez par
là qu’elle ne sert pas à supporter le guindeau ou l’ancre. Les apparaux de mouillage sont situés dans une baille, à l’intérieur, et l’ancre est donc traversante. Le dessus des flotteurs – dans la partie avant, du moins – est pourvu de deux rangées de poignées dont le coloris est laissé au choix du propriétaire. La console profite également du changement et adopte un design plus moderne, avec un pare-brise en Plexiglas très épais, qui prouve le soin apporté aux finitions.
De très nombreux rangements
Aux finitions soignées s’ajoute le souci du détail, à l’exemple du coussin de l’assise avant, légèrement biseauté, pour pouvoir ouvrir le capot sans être gêné par l’épaisseur de la mousse. Idem pour celui fixé sur le coffre avant. Toujours au niveau de la sellerie, il faut noter la présence de nombreux clips, très pratiques, qui s’ajoutent à des pressions traditionnelles. Les rangements ne sont pas en reste, à l’instar de l’immense soute arrière. Elle est surmontée par un carré astucieux dont le dossier bascule et forme le second bain de soleil du bord. Lui aussi est plus large. Le confort n’est pas un vain mot à bord, et commence par une excellente position de pilotage. Le pilote est bien calé, qu’il prenne position debout ou assis. Avec le Yamaha de 200 chevaux qui équipait le modèle de notre essai, le Joker Coaster 650 Plus atteint 43,6 noeuds à 5 300 tr/mn. Il flirte avec les 29 noeuds à 4 000 tr/mn pour une consommation affichée de 33,5 l/h. Ce Joker est simple à prendre en main, sans mauvaise surprise, et se montre surtout très plaisant à piloter, joueur en diable pour qui souhaite titiller la poignée des gaz. Il répond immédiatement aux sollicitations du pilote qui l’emmène où il veut, grâce à une direction à la fois précise et souple. Il vire très court et dans les virages serrés il chasse gentiment de l’arrière, tout en offrant l’accroche nécessaire. Pour ceux qui souhaitent un pilotage plus familial, il n’y a pas grand-chose à faire si ce n’est jouer du trim, car il est assez sensible à ce paramètre. En relevant le moteur de quelques degrés, à peine en dessous du neutre, le pilote reléguera dans l’extrême partie arrière le sillage, gagnant encore plus en souplesse au niveau de la direction et diminuant d’autant le bruit des vagues. Le résultat donne un semi-rigide très plaisant à piloter, et tout à fait cohérent avec son Yamaha de 200 chevaux. L’exercice n’était pas aisé, pourtant le chantier italien a su modifier l’essentiel sans perturber les clients familiers de la marque. Un vrai… plus ! ■