Master 699 GP
C’est le retour en France de la marque italienne qui débarque avec une nouvelle gamme appelée GP, en hommage à son fondateur, Gargiulo Pietro. Le 699 GP a vu son plan de pont modifié pour affronter le marché très concurrentiel des semi-rigides de 7 mètres.
Master… Une marque longtemps associée à une couleur, le jaune. La plupart des modèles jadis remarqués dans nos ports affichaient en effet des flotteurs parés de ce coloris. Moins présent ces dernières années en France, le chantier italien poursuit son retour dans l’Hexagone tout en renouvelant sa gamme.
Des retombées en douceur
Cette opération s’effectue en apportant de nombreuses modifications sur la plupart des modèles, notamment au niveau du plan de pont. C’est le cas du Master 699 GP que nous avons pu essayer chez Matt Marine, importateur et distributeur pour le département des Bouchesdu-Rhône et les régions Rhône-Alpes et Occitanie. La baie de Marseille sera le terrain de jeu de notre semi-rigide ; un endroit idéal puisqu’il soufflait le jour de notre essai un fort mistral. Autant dire que les conditions – et plus particulièrement le clapot d’un mètre – nous ont permis de tester allègrement les qualités de la carène de ce 699 GP. Première impression : le Master retombe en douceur dans les vagues, sans aucun mouvement brusque. Motorisé avec un Suzuki V6 de 200 chevaux, il se montre sécurisant en toutes circonstances. La puissance est suffisante, même si ce semi-rigide accepte 300 chevaux en motorisation maximale. Mais le coupleux Suzuki de 200 chevaux propulse sans difficulté les 800 kg (poids à vide, sans moteur) du bateau et offre en prime de belles accélérations, y compris à mi-régime. Il croise
alors à 19,3 noeuds et file en pointe (à 6 000 tr/mn) à 43 noeuds. La prise en main du bateau s’effectue très facilement, et ce Master ne surprend jamais le pilote, quel que soit le régime. Sans être exagérément sensible au trim, il nécessite toutefois de soulager quelque peu la carène après le déjaugeage pour un pilotage plus « aérien ».
À bord, le plan de pont est des plus classiques, avec un cockpit à l’arrière, un poste de pilotage central et un espace dédié au farniente à l’avant.
« GP » en hommage à Gargiulo Pietro
Malgré ses 6,90 mètres de longueur de coque (7,45 m avec les plateformes de bain), le Master 699 GP donne l’impression d’être sur un gros bateau.
La circulation est particulièrement optimisée et s’articule autour d’une console centrale qui a été redessinée sur cette version « GP ». La signification de ces deux lettres est à chercher du côté des initiales du fondateur du chantier, Gargiulo Pietro, récemment disparu. Sa fille, désormais à la tête du chantier sicilien, a décidé de lui rendre hommage en accolant ces deux lettres aux nouveaux modèles. Parmi les modifications apportées par rapport à l’ancien modèle, le 699 dans sa version GP reçoit un siège pilote monoplace, entièrement redessiné, ainsi qu’une console dont l’architecture permet de gagner de la place dans la partie avant, et plus particulièrement au niveau du bain de soleil. Le carré est également remodelé et reprend les codes esthétiques actuels, avec une grande banquette en U ceinturée par de hautes hiloires sécurisantes. Ce 699 GP n’est pas en reste en matière de rangements, le plus grand d’entre eux se situant sous le bain de soleil avant. Un autre prend place dans la console. Son accès s’effectue par l’avant, mais il aurait été préférable d’opter pour une porte latérale, plus pratique et qui ne gêne pas le pilote en navigation. Le bateau dispose de cadènes de levage et d’une assise d’une place dans la pointe, dos à la marche. Le pare-brise minimaliste est plus esthétique qu’utile, mais les mains courantes sont bien présentes pour se maintenir ou circuler en toute sécurité autour de la console. Avec ce Master 699 GP, le chantier sicilien démontre que sa capacité d’évolution demeure intacte. La nouvelle version est flatteuse pour l’oeil. Mais les modifications ne sont pas qu’esthétiques. Elles permettent aussi d’offrir au pilote la sensation de se trouver à bord d’une grosse unité, tout en évitant d’avoir une coque soumise à la taxe de francisation. Un juste milieu, en somme. ■