Les chauffages d’appoint
La plupart des chauffages d’appoint ne sont pas conçus à l’origine pour un usage embarqué, mais ceux adaptés aux pièces humides, salles de bain ou cuisine par exemple, sont dotés des protections nécessaires en matière de sécurité (disjoncteur, double isolation, matériaux résistants à la corrosion…). Les systèmes à combustion au gaz ou pétrole à flamme ouverte ou catalyse, sont à proscrire car, outre les risques d’incendie, ils sont inadaptés aux petits volumes (le volume d’une unité de taille moyenne reste bien inférieur à celui d’un appartement). Le phénomène de combustion produit une chaleur humide susceptible de générer une forte condensation et consomme l’oxygène de la cabine. Lorsque la température baisse, le réflexe habituel consiste à fermer toutes les ouvertures, mais cette réaction est potentiellement dangereuse puisqu’il faut au contraire veiller à une aération permanente.
Les chauffages à catalyse fonctionnent à une température trois fois moins élevée que ceux à flamme ouverte (de l’ordre de 400 °C au lieu de 1 200), mais ils présentent les mêmes inconvénients en matière d’humidité, d’aération et de sécurité incendie. Dans tous les cas, ces appareils ne devraient pas fonctionner longtemps sans surveillance, même si certains disposent d’une sécurité antioxyde de carbone. On rappellera au passage que le stockage du gaz n’est pas autorisé dans la zone de vie, mais à l’extérieur dans un compartiment dédié...
En l’absence de combustion, les chauffages électriques produisent une chaleur sèche, mais il faut avoir l’accès au courant secteur pour pouvoir les alimenter. Leur gamme de puissance est large, de 0,5 à 3 kW ou plus, mais elle sera limitée par celle de la prise de quai.
Un modèle de 500 W servira à la mise hors gel ou au chauffage d’une petite cabine bien isolée de 5 m³ environ, le volume à chauffer augmentant avec la puissance. Les appareils à élément céramique ou les aérothermes ont l’avantage d’avoir une résistance chauffante fonctionnant à une température plus basse que celle à fil rougissant au passage du courant, ce qui augmente sensiblement la sécurité en cas de voisinage avec un objet inflammable. Un ventilateur permet de brasser l’air et d’obtenir une température ambiante beaucoup plus homogène qu’avec une simple convection naturelle.
Son fonctionnement peut être couplé à celui du thermostat de la résistance chauffante, ce qui permet de rendre l’appareil totalement silencieux lorsqu’il ne chauffe plus. Dans le cas contraire, le bruit du ventilateur est permanent, ce qui peut poser un problème la nuit. Dernier point à vérifier avant achat, certains modèles sont dotés d’une sécurité d’arrêt en cas d’anomalie, obstruction du ventilateur suite à une bascule du boîtier ou chute accidentelle d’un objet par exemple, et d’un filtre pour retenir les poussières en suspension dans l’air.