Le nom de Christian Ravel n’évoque sûrement pas grandchose aux plus jeunes lecteurs de Pour les plus anciens, il incarne le pilote français le plus talentueux du tout début des seventies. Auréolé d’une image mythique, il va réapparaître dans un court-métr

Journal. Moto

Continental Circus, le Cheval de fer et Challenge One forment la trilogie biblique que tout motard se doit d’avoir vue au moins une fois dans sa vie. A ces documentaires sur la compétition, on peut ajouter quelques chefs-d’oeuvre comme l’equipée Sauvage et Easy Rider, et quelques bons films comme Burt Munro ou Belle Epine. A part ça, c’est le néant ou presque, alors quand un film sur la moto est annoncé, on ne peut que s’y intéresser.

QUAND L’ART RENCONTRE LA MOTO

Le pitch de ce court métrage est simple et attirant : en juillet 1971, Christian Ravel, la star montante de la vitesse française, prend la route de Spafrancorchamps où se disputera le prochain Grand Prix. Mais sa Kawa 500 H1 tombe en rade à deux pas de l’atelier de l’artiste Niki de Saint Phalle. Le film relate les quelques heures passées ensemble durant lesquelles ils ont appris à se connaître, à se séduire et à mélanger leurs univers, le temps d’une parenthèse enchantée. Ces deux personnages hors norme profitent de ces instants sans se douter du destin tragique qui attendait Christian en Belgique. « Pourquoi Christian Ravel ? » est la première question que j’ai eue envie de poser à Stéphanie Varela, la jeune réalisatrice de ce road movie qui s’arrête en chemin. « Il y a toujours eu des motards dans ma famille, mon grand-père, mes oncles, mes frères, explique-t-elle. Autant dire que j’ai souvent entendu parler moto, avec beaucoup d’enthousiasme.