Tablette de bord
l n’est pas interdit d’imaginer, dans un avenir plus ou moins proche, des publicités défilant sur le tableau de bord des motos. Cet espace privilégié, exposé en permanence au regard du conducteur, ne cesse en effet d’évoluer et d’être connecté, de sorte que la question pourrait un jour se poser. Gamin, la première chose que je regardais sur une moto, c’était évidemment le compteur de vitesse. Mon imagination divaguait lorsque les graduations allaient au-delà de 200 km/h. Les compteurs à aiguille d’antan ont peu à peu cédé la place à des pavés numériques, qui n’expriment rien lorsqu’ils sont éteints. Tant pis pour les mômes, tant mieux pour le bienheureux qui possède la clé de contact. Celle-ci ouvre aujourd’hui sur un monde insondable d’informations plus ou moins utiles sur la machine que l’on tient entre les jambes, contenues dans une tablette digitale que l’on imagine amovible un jour prochain. Les fonctionnalités offertes par l’intelligence électronique embarquée paraissent infinies, et plus seulement sur les modèles sportifs, qui avaient ouvert les hostilités (comme souvent) au début des années 2000 avec de véritables acquisitions de données accessibles d’un coup de gâchette au guidon. Aprilia et Ducati se rendaient coup pour coup en la matière, quitte à noyer l’amateur de sport sous des tonnes de chiffres sibyllins, alors que les japonais comme Honda ou Kawasaki préféraient nous faire dresser les poils avec des compte-tours de type bargraph. Pour 2017, c’est sur des modèles destinés à voyager et non plus à s’arsouiller que KTM et Indian proposeront des planches de bord multicolores qui n’ont rien à envier aux standards automobiles. Sur leurs nouveaux modèles Adventure, les premiers proposent un écran de 6,5 pouces (16,5 cm), alors que les Américains font encore mieux (forcément) avec 7 pouces et un écran tactile dans lequel on peut même zoomer avec des gants. La qualité audio faisant également partie du cahier des charges de toute GT qui se respecte, le loisir s’invite donc de plus en plus dans notre conduite. Et qui dit loisir, dit réclame…