KTM DANS LE GRAND BAIN
Vendredi matin, c’est l’attroupement devant le box KTM où la RC16 V4, après avoir effectué un tour de démo à Spielberg en lever de rideau du GP d’autriche, est engagée pour la premier fois aux mains du Finlandais Mika Kallio. Dans le box, nombre de visages connus : Mike Leitner, ancien chef-ingénieur de Dani Pedrosa au HRC, le mécano français Christophe Léonce, l’ingénieur acquisition de données allemand Tex Geissler, et même l’ancien champion du monde de motocross Heinz Kinigadner, que je n’avais pas vu depuis vingt piges et qui me serre la pogne en souriant « C’est un grand jour pour KTM. » Malgré les 15 séances d’essais et des chronos à moins de 2” de la pole lors des essais pré-gp d’autriche, au terme de la première séance libre, la sanction tombe : Kallio est bon dernier à 2”9 de Jorge Lorenzo. Au terme de la première journée, l’écart passe à 3”1, ce qui fait dire à Sebastian Risse, le responsable technique : « Rien ne remplace l’engagement en course, et l’on peut voir aujourd’hui que ce dont nous manquons en priorité, c’est de la motricité. » Au terme des qualifs, Mika a gagné quasiment deux secondes et l’écart avec le poleman Lorenzo n’est plus que de 2”6. En outre, Kallio laisse deux pilotes derrière lui : Rabat et Hernandez. En course, Mika est 20e lorsqu’il rentre aux stands à dix tours de la fin, capteur de vitesse de la roue arrière HS, ce qui rend inopérant le contrôle de motricité. Sur un V4 de 270 ch, trop dangereux : c’est l’abandon. Mais la RC16 a recueilli un paquet de données en vue de son engagement officiel en 2017.