Mythes et réalité
aux 8 Heures de Suzuka, mais nous sommes une compagnie spécialisée dans l'accessoire, qui produit aussi des pièces d'origine constructeur, y compris pour les non-japonais, comme BMW. Comme le dit Fujio Yoshimura, les grosses superbike américaine du début des années 1980 bénéficient d’un statut mythique. Mais, selon les pilotes qui les ont utilisées, ce n’était pas vraiment un cadeau.
Quand Wayne Rainey est monté pour la première fois sur la Kawa Z 1000, son premier guidon d’usine, en 1982, ça n’a pas été simple. Habitué aux frêles machines de dirt-track, ces superbike mythiques étaient avant tout des enclumes pour lui. Mais il n’avait pas le choix : comme Lawson et Spencer, il était payé pour rouler dessus. Il le raconte dans une interview parue dans GP+ No 10 : « J’étais le coéquipier d’eddie Lawson, et on pilotait ces Kawa 1000 Superbike, qui étaient effrayantes. Je ne voulais pas monter sur cette moto, elle me terrorisait. Malgré tout, course après course, on est parvenu à s’y habituer. Je crois que j’ai terminé le championnat 3e. L’année d’après (en 1983), il ont changé le règlement, et les 1000 sont devenues des 750. Kawa avait un 4-cylindres en ligne deux soupapes par cylindres refroidi par air. Qu’on a dû développer, mais on a fini par gagner le championnat avec, lors de la dernière course, où la moto de mon adversaire direct Mike Baldwin a pris feu suite à une chute. »