Moto Journal

MONDIAL SUPERBIKE

Rea thaï des croupières au pack

- PAR Eric Malherbe PHOTOS Gold and Goose

Titré en 2015 et en 2016 sans réelle opposition de la part de ses adversaire­s, Jonathan Rea entame la campagne du Superbike 2017 avec un score parfait. Double victoire en Australie, puis le week-end dernier en Thaïlande, après avoir signé les deux pole positions : le Nord-irlandais fait le job pour Kawasaki, constructe­ur avec lequel il rafle la mise depuis deux saisons. Se pose alors la question de l’intérêt sportif d’un Superbike en quête d’audience. Il ne s’agit évidemment pas de critiquer les performanc­es à répétition de Rea, mais force est de constater qu’il a remporté les quatre premières courses de la saison avec une certaine facilité. Malgré l’indéniable talent des pilotes Ducati Chaz Davies et Marco Melandri, ainsi que de Tom Sykes, son coéquipier chez Kawasaki, rien n’y fait. Aucun ne parvient à égaler la rapidité et la régularité du numéro un mondial. Dorna, organisate­ur du championna­t, s’y est pourtant bien essayé cet hiver, en imaginant une grille de départ inversée (uniquement pour les trois premières lignes) entre la première et

la seconde course. Ce “handicap” a tenu deux tours, trois tout au plus, avant que Rea ne revienne au contact de la première place. A Buriram, il aura donc fallu se contenter pour seul piment d’un dépassemen­t de Sykes sur Melandri dans le dernier virage pour le gain de la 3e place, derrière Rea et Davies. Sykes a répété la même manoeuvre dans la seconde course sur le même Melandri, cette fois pour lui ravir la 2e marche du podium ; Davies, parti à la faute en début de seconde course en tentant un dépassemen­t sur son coéquipier italien, a terminé à une modeste sixième place. La situation, figée, se résume pour l’heure à quelques constats : Rea reste imbattable ; derrière lui, seuls Davies, Melandri et Sykes sont capables de se disputer les places d’honneur ; les Yamaha (Lowes et Vd Mark), Honda (Hayden et Bradl) et autres teams plus modestes n’ont pas les performanc­es suffisante­s pour se battre à la régulière ni pour la victoire, ni pour le podium. Que faut-il attendre du Superbike en 2017 ? Peut-être des courses sous la pluie pour un peu de sel. Et encore, Rea et Sykes ont toujours été très rapides sur piste mouillée…

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Deux épreuves, deux poles, quatre courses et quatre victoires. Que dire de plus sur la domination de Jonathan Rea ?
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