ÉCARTS ENTRE ESSAIS ET COURSE
MIRAGE ?
Essais et course sont deux exercices totalement différents, et, à ce titre, le verdict du début de saison risque d’entraîner son lot de surprises face à une hiérarchie basée sur un unique tour chrono. En premier lieu, il sera intéressant de voir comment Jonas Folger va résister à la pression de la course. C’est clairement un super doué, et ce depuis la catégorie 125 où il faisait des étincelles. Mais c’est aussi un instable sujet à la pression, « qui a tendance à se désunir lorsque vient la course », regrette Jürgen Ling, son ex-chef ingénieur Moto2. Mais, comme Johann Zarco chez Tech 3, Jonas bénéficie d’une équipe à la fois relax et compétente autour de lui. Nicolas Goyon, son chef ingénieur, a bossé avec Ben Spies puis Pol Espargaro, à chaque fois avec des résultats convaincants. Le papa de Jonas pense qu’un travail avec un psychologue du sport peut être bénéfique pour qu'il puisse montrer en course la vitesse qu'il affiche en essais. S'il y parvient, Jonas peut être la surprise de 2017. D’autant qu’il s’entend parfaitement avec son coéquipier Johann Zarco, avec lequel il a déjà créé une bonne dynamique de groupe. D’autres percées, comme les excellents chronos réalisés par Aleix Espargaro le deuxième jour, seront sans doute plus difficiles à transformer sur la durée d’une course. L’aprilia, bien que plus performante que l’an passé, n’a pas encore affiché la capacité à préserver ses pneus garante d’un rythme de course élevé. Mais le style d’aleix tout en agressivité au freinage et en entrée de courbe convient mieux à la RS-GP qu’à la GSX-RR l’an passé. Et il peut en outre compter sur un slick avant Michelin qui accepte mieux ce genre de traitement.