Techno guidon
Cavenago di Brianza, le 11 février 2017, 22 h 46 + 8°. Aujourd’hui, tu lis la fiche technique d’une moto et tu t’étonnes, une pléthore de trucs électroniques et mécaniques, chevaux en avalanche, beaucoup d’elles sont ainsi laides à faire avorter une truie si elle les voit ! Un ramassis de pièces peu ou rien amalgamés entre eux, des coloris (rouge Ducati à part) sombres à faire pleurer un guignol… et presque toutes avec un guidon que de technologique il lui n’a rien ! Un morceau de vulgarissime tuyau plus ou moins courbé, toujours très large, ainsi, sur un tournant de montée ou un virage pris en allégresse, t’as une main qu’effleure le goudron et l’autre les nuages, les bras écartés façon tu-attends-ta-copine-pourl’embrasser… Les commodos pleins de poussoirs qu’à toi il faut trois jours d’école pour les maîtriser… D’après tout ça, aussitôt que j’ai acheté ma pétrolette bavaroise, soudain j’ai échangé l’ignoble guidon d’origine avec un bâti par un mien ami artisan des métaux fait d’acier 38 NICRD4, cinq pièces accrochés entre eux via des vis Brugola (soit dit, les vis Brugola, c’est-à-dire avec l’hexagone encaissé, elles sont une création d’un mien compatriote, Egidio Brugola), ainsi je peux le lui régler dans tous les sens, il est aussi plus étroit 65 mm de celui d’origine, flatte la rétine (à moi) et surtout la conduite de la pouparde allemande est devenue plus (très) agréable. Cavenago di Brianza le 12 février 2017, 17 h 13, + 10°, nuageux. Il y a de la technologie ici… ou non ! Oh, les gars, bien sûr, tout ça dessus, il est dû à un oeil d’un motocycliste de 71 ans… Les jeunes d’aujourd’hui apprivoisés par les héros manga made in Japan (pauvre de moi…) et aussi, à mon avis, par des designers qu’ils vivent dans les nuages et ne pratiquent pas, ou très peu, la motocyclette, ils trouvent cettes… hem… motos charmantes ! Voilà, il suffit de mettre une Monster d’aujourd’hui à côté d’une Fogarty replica de jadis ou une R 100 RS de 1976 face à une R 1200 RT (que du paquebotposte), les aînées gagnent 10 à 1. Encore aujourd’hui, toutes les supermotos de plus ou moins 200 ch (la vache, que de puissance !), elles sont essayées sur les circuits, mais quelle est la vie quotidienne avec eux dans le trafic – très idiote ! – d’une ville comme Roma, Milano ou Paname ? Voilà un tout nouvel article pour la rédaction : une semaine avec la moto XYZ aller-retour, matin et soir de le Christ de Saclay ou Nogent-le-roi ou Saint-soupplets ou Toussusle-noble ou Ablainville ou Saint-rémy-lès-chevreuse à Paris place l’etoile et sous la flotte. Au moment, c’est tout, si la lecture de ce pamphlet vous a épuisé, je à vous demande humblement excuse et pour rehausser l’esprit, faut lire quelque bande dessinée du Joe Bar, les premières, elles sont exhilerantes !