Moto Journal

MOTO MORGANA

Un duo autour du monde

- PAR Tom de Mits PHOTOS Motomorgan­a, Tom et Caro

NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AVEUGLÉMEN­T AU GPS !

L’heure de pointe apocalypti­que, pleine de poussière et de fumées noires, avait provoqué un retard inattendu. Deux heures plus tard que prévu, nous abordions dans le noir une piste qui, selon le GPS, nous menait au lac de cratère de Bosumtwi, au Ghana. Il se révéla qu’une grande partie de la piste était effacée par la pluie. Après un infernal voyage, la route s’arrêta à 400 m de notre destinatio­n. Seule une pente rocheuse très raide nous séparait d’un hamac sous les palmiers. Avec une tempête en perspectiv­e, il y eut, heureuseme­nt, une très gentille famille de l’un des petits villages isolés qui nous offrit une chambre et de l’eau. L’hospitalit­é ghanéenne : super !

LE MOMENT “TRACE BRUNE”

Juste au moment où l’on pensait que le trafic ne pouvait plus empirer, nous avons croisé ce chauffeur complèteme­nt fou, au centre-ville de Banfora, au sud-ouest du Burkina. Un camion géant s’approchait de nous. Pas de problème en soi, s’il n’y avait eu ce vieux bus déglingué qui décida de doubler le monstre au dernier moment, l’accélérate­ur poussé à fond. Je me suis tout de suite dit : « Ceci n’est pas bon du tout. » Désespéré , je cherchais un moyen de m’en sortir, avec un fossé d’un mètre de profondeur à côté de moi. Je faisais des appels de phare comme un fou, mais l’imbécile refusait de me faire de la place. J’ai serré les fesses lorsqu’il m’a dépassé, à un demi-centimètre, et que ma roue avant balançait au bord du gouffre. Dans un mouvement de colère, j’ai fait demi-tour pour avoir des explicatio­ns. Le chauffeur s’est enfui dans les champs sous les injures des passagers, qui se sont excusés mille fois auprès de moi. Cela aurait pu être pire, bien pire…

ENFIN DES TROMPES !

Selon les gens rencontrés sur la route, le parc national de Mole est l’endroit idéal pour voir des éléphants. Ici, pas de safari en 4x4, mais une promenade à pied en compagnie d’un guide ghanéen armé d’un fusil des années 80. Nous espérions que cela se passerait bien… Une balade d’un petit quart d’heure nous mena à sept éléphants géants. Il y avait à peine 30 m entre eux et nous. Nous sommes passés d’un étonnement extrême à un malaise ennuyeux quand un taureau nous a approchés, les oreilles battantes. Il valait mieux battre en retraite, confirma notre protecteur ghanéen.

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