Moto Journal

Federico Valentini Product manager Superlegge­ra

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Verra-t-on prochainem­ent davantage de motos de série équipées d'un cadre en carbone comme la Superlegge­ra ? Le souci principal reste le coût de production, et donc le prix de vente des motos. Le carbone coûte cher parce que des pièces, comme le cadre ou le monobras oscillant, sont fabriquées à la main et doivent être contrôlées. C'est déjà difficile sur une petite série de 500 motos comme la Superlegge­ra, mais sur une Multistrad­a que l'on doit produire à 10 000 unités, ça devient inenvisage­able.

La Superlegge­ra va-t-elle servir de base d'homologati­on pour les motos engagées en mondial Superbike ? Non, parce que la Superlegge­ra utilise des technologi­es interdites en WSBK : les jantes et le monobras ne peuvent pas être en carbone. Et le procédé de fonderie par moule en sable que l'on utilise pour les carters de la Superlegge­ra est également interdit. Il s'agit vraiment d'une moto à cheval entre le Superbike et le Motogp.

En parlant du Motogp, est-ce que le service course a participé au developpem­ent de la Superlegge­ra ? On se rappelle que Filippo Preziozi avait concu un cadre monocoque en carbone similaire pour la Desmosedic­i de Motogp. Bien sûr, de façon indirecte. En fait Steffanno Strappazon a développé la partie-cycle de la Superlegge­ra. Or il travaillai­t dans le service course avec Filippo Preziozi au développem­ent du cadre carbone en GP. Il a donc naturellem­ent utilisé son expérience en compétitio­n pour la Superlegge­ra.

Qui sont les clients d'une telle moto ? Ce sont des collection­neurs ou roulent-ils vraiment ? Nous avons ciblé nos clients d'après une base de données, en privilégia­nt tous les possesseur­s de Desmosedic­i et de 1199 Superlegge­ra. Nous les avons informés en priorité de la production de cette 1299 Superlegge­ra. Ils ont eu l'occasion de la découvrir en secret à l'usine l'an passé. Il y a tous les types de clients. Certains sont de purs collection­neurs, mais il y en a aussi beaucoup qui l'utilisent vraiment lors de journées de roulage. Il y en a même qui en achètent deux, l'une pour rouler, l'autre pour l'exposer dans le salon.

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Dans les mains d’un pro (ici, Alessandro Vallia, le pilote de développem­ent Ducati), la Superlegge­ra est capable de tenir le rythme d’une machine de mondial Superbike.
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