LA 40e RUGISSANTE
Ça va chauffer les 15 et 16 avril ! Entre l'arrivée de nouvelles machines, de pilotes venus du Motogp ou du mondial Superbike et le nombre croissant de teams capables de jouer la victoire, la 40e édition des 24 Heures Motos annonce de la bagarre à tous le
C’est chez Yamaha que la température monte le plus : il y aura deux R1 officielles au départ samedi 15 à 15 h au Mans. Le Yart et le GMT 94 vont se livrer une lutte fratricide pour la victoire, ces deux teams se présentant bien en favoris. Avec l’australien Broc Parkes, l’allemand Marvin Fritz, champion IDM Superbike 2016, le Japonais Kohta Nozane, pilote d’essais Yamaha qui a travaillé au développement de la R1, et Max Neukirchner, l’équipe autrichienne du Yart a de belles cartes dans son jeu. Ajoutez à cela le soutien officiel de Bridgestone Japon et un intérêt grandissant de l’usine Yamaha… Lors des tests fin mars sur le Bugatti, on a vu Masahiko Nakajima, le président de Yamaha Motor Racing, dans le box du Yart, s’intéresser de près aux préparatifs des 24 Heures. Le Yart, qui a toujours aimé briller aux essais, a pris
les devants dès ces tests. La Yamaha n° 7 a bouclé son meilleur tour en 1’36”866. La performance s’approche déjà du meilleur temps enregistré en qualifications sur les 24 Heures Motos, 1’36”578 claqué en 2015 par Sheridan Morais sur la Yart ! Mais cette année, le Yart a promis de briller aussi en course et de gagner. Au GMT 94, on la joue plus discrète, mais la performance est bien là. L’équipe de Christophe Guyot a perdu Lucas Mahias, parti gagner en mondial Supersport (voir p. 90), mais a recruté Mike di Meglio. « L’arrivée de Mike est très importante. » Christophe Guyot insiste sur l’apport technique et sportif du champion du monde 125 pour le team. Avec David Checa et Niccolo Canepa, le GMT 94 a donc un équipage pour jouer la victoire. SRC POUR LE DOUBLÉ, SERT POUR LE TITRE Vainqueur des 24 Heures Motos en 2016, SRC Kawasaki aligne un nouveau trio de pilotes : Mathieu Gines a rejoint Fabien Foret et Randy de Puniet. L’équipe semble avoir réglé les problèmes de fiabilité qui ont plombé sa saison 2016, elle est donc prête à jouer la victoire. Présent seulement sur Le Mans et le Bol d’or, SRC Kawasaki ne vise pas le titre 2017.
Une nouvelle machine apporte toujours une avancée technologique, mais peut ressembler à un saut dans le vide. Kawasaki a eu de mauvaises surprises en 2016, le Sert a sagement décidé de différer la mise en piste de sa nouvelle GSX-R, mais Honda débarque plutôt serein avec une nouvelle CBR. Chez Honda Endurance Racing, Sébastien Gimbert se montre confiant. « D’origine, la machine est plus performante. Elle est bardée d’électronique avec un bon traction control. On a vraiment une arme pour se battre. » Seule à bénéficier de la CBR 1000 RR SP2 au Mans, l’équipe officielle profite aussi désormais de l’expertise de Chris Pike, chef mécano de Tito Rabat en Motogp. « Le défi a été, dans un temps relativement court, de trouver les bonnes options électroniques avec les performances du moteur et du châssis, explique Jonny Twelvetrees, team-manager. Toutes les équipes Honda EWC, WSBK, BSB et TT ont travaillé en étroite collaboration et cela a permis d’accélérer le développement. » On pourra aussi vérifier sur 24 heures si la performance va de pair avec la fiabilité. Pour les autres Honda 2017 au départ, la préparation se réduit souvent au strict minimum, faute de temps et de pièces disponibles. « Il a même été difficile de trouver des carénages, précise Stéphane Haddadj, team-manager National Motos. Les pilotes savent que nous n’aurons pas de kit racing mais l’endurance ne se limite pas simplement à une notion de performance » A suivre sur la nouvelle CBR, les team April Moto Motors Events et National Motos, les Suisses du Zuff Racing Team, les Français du RAC41, du team Racing 85, du team Dunlop Motors Events et les Belges du Mototetch EWC Team. Seul le team japonais FCC TSR, gêné par le temps de transit de sa machine depuis le Japon, a choisi de rouler avec le modèle 2016.
d’origine. Mais elle sera cravachée par Grégory Leblanc, Matthieu Lagrive et Greg Fastré. Il faudra aussi garder un oeil sur la Honda 2017 des Belges de Mototech, qui remettent en selle Didier Van Keymeulen, vainqueur 1000 Superstock en 2005, et l’anglais Steve Mercer, spécialiste du TT, avec un jeune pilote belge, Marty Debruyne. Pour les Japonais du F.C.C. TSR Honda, c’est le modèle 2016 qui sera confié Gregg Black, Damian Cudlin et Arturo Tizon qui remplace Alan Techer, blessé.
TECMAS : LE NOUVEAU PORTEDRAPEAU DE BMW
Face à l’armada japonaise, Tecmas est passé officiel BMW. L’équipage de la S 1000 RR se composera de Kenny Foray, Lukas Trautmann, Camille Hédelin et Matthieu Lussiana. Il y aura au départ quatre autres BMW et, dans la famille des européennes, deux Aprilia RSV4, deux Ducati Panigale et une KTM RC8R. Derrière les teams officiels se pressent une poignée d’équipes capables de monter sur le podium à la moindre baisse de régime des top-teams. Il y a les Kawasaki du Bolliger Team Switzerland et des Japonais d’eva RT Webike Trick Star, 3e au Bol d’or, la Yamaha du Maco Racing Team ou la Suzuki du R2CL. Il y a surtout une brassée d’équipes Superstock toujours prêtes à asticoter les favoris.
LES SUPERSTOCK SOUS LES PROJECTEURS
Après sa 6e place au Bol d’or, Moto Ain est le
Superstock en vue. Après avoir attiré Alexis Masbou aux côtés d’hugo Clère, Pierre Chapuis, le boss de Moto Ain, a recruté Robin Mulhauser, coéquipier de Jules Cluzel en mondial Supersport, qui devrait être remis de sa chute à Aragon début avril. Jules Cluzel sera remarqué au guidon de la Yamaha LMD63 avec David Perret et Lucas de Carolis. Pour animer la course, on peut aussi compter sur le Tati Team Beaujolais Racing, AM Moto Racing Compétition, Yamaha Viltaïs Experiences, le Junior Team Le Mans Sud Suzuki, le Starteam 67, le team 33 Louit Moto ou encore le Völpker NRT48 Schubert Motors qui aligne au départ la jeune Allemande Lucy Glöckner. Après une première sortie au Bol d’or, l’équipage 100 % féminin du Girls Racing Team sera au rendez-vous avec Melissa Paris, Amandine Creusot, Margaux Wanham et Muriel Simorre. Le grand spectacle débutera jeudi 13 avril à 10 h avec les essais libres officiels. La première qualification sera lancée à jeudi 15 h 40.