Moto Journal

LA SAGA DU BOUDIN ARGENTIN

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L’an dernier, après avoir ratatiné Bridgeston­e pour son retour en Motogp en explosant record du tour et chrono de la course au Qatar, Michelin arrivait en confiance à Termas de Rio Hondo. Las, en quatrième séance libre, Scott Redding délaminait son slick arrière à haute vitesse, ce qui obligeait Bib à imposer un changement de pneu à mi-course par sécurité. Et stoppait net le développem­ent de son slick arrière tendre hyperperfo­rmant. Dès le GP suivant aux USA, Michelin arrivait avec un pneu arrière plus protégé en températur­e, plus sûr, mais moins performant. Un an après, ayant quasiment comblé son retard en performanc­es (les chronos de la première séance au Qatar sur le sec étaient meilleurs que l’an passé), Michelin arrive en Argentine fin prêt, avec, comme le règlement le spécifie, trois choix de pneus avant et arrière à faire tester aux pilotes. Certains pilotes, dont Valentino Rossi, s’étant plaint à l’intersaiso­n d’une carcasse un poil souple au freinage, Michelin expédie même un quatrième pneu avant reprenant une carcasse un peu plus rigide et une gomme soft testée en 2016 à Valence pour les satisfaire. Or, du fait d’une grève en Argentine, ce conteneur de pneus reste bloqué en douane et n’arrive sur le circuit que samedi matin. Les pilotes Motogp, réunis au nombre de 14 en commission de sécurité vendredi soir, décident de retirer ce pneu de l’allocation. Il reste en effet trop peu de temps pour le tester, d’autant que la pluie est annoncée pour le lendemain. Lors de la conférence de presse post-qualif samedi soir, des journalist­es, qui suspectent un coup de certains pilotes (Marquez, Lorenzo, les frères Espargaro...) pour empêcher notamment Rossi d’accéder à ce pneu, redemanden­t à Marc Marquez de se justifier. « Je serai le premier à vouloir retester ce pneu, explique le poleman, car sa carcasse plus rigide est a priori un avantage au freinage. Mais si on se retrouve avec quatre pneus avant et trois pneus arrière à essayer, ce n’est plus un GP, c’est une séance d’essais pneumatiqu­es. On a besoin de temps pour régler la machine et se préparer pour la course. Il faudra donc l’essayer dans de bonnes conditions lors d’un autre GP [probableme­nt Jerez].» Une version des faits validée par Michelin, cette nouvelle théorie du complot n’ayant aucun sens.

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