Moto Journal

L’amer bilan de la maire atrabilair­e

- Patrick, de Paris 13

Eh bien justement, mon cher Fred, ce matin, avant même la lecture de MJ, je viens de trouver un article sur le site du Monde qui, outre le fait de m’agacer quelque peu, va me permettre d’apporter ma goutte d’eau au désert épistolair­e, que j’espère temporaire. L’article relate le bilan par Bruitparif de la fermeture des voies sur berge rive droite, qui constate une sensible élévation sonore du bruit ambiant et qui cite en exemple « sirènes de véhicules d’urgence, klaxons, deux-roues motorisés excessivem­ent bruyants. » Et c’est reparti. Si cette fois on évite le sempiterne­l « pétaradant » pour qualifier le bruit d’une moto, le deux-roues reste par définition excessivem­ent bruyant, en oubliant évidemment qu’un deux-roues est homologué et que, donc, son niveau sonore est contrôlé. Bien sûr, il y a un certain nombre de motards bourrins qui se croient obligés de titiller le rupteur dès qu’un automobili­ste a le malheur d’oser gêner leur progressio­n, mais ça reste tout de même assez marginal. Une fois de plus, la moto est désignée comme génératric­e de nuisances. Et puisqu’on parle de nuisances, transition qui va me permettre de dire tout le mal que je pense de la mairie de Paris. Certains diront « après Chantal Perrichon, Anne Hidalgo, serait pas un peu misogyne, le garçon ? » Que nenni, car la politique de Delanoë était sensibleme­nt identique. Le plan de circulatio­n imaginé par le tristement célèbre Baupin et les ayatollahs verts de la mairie de Paris, n’avait qu’un but : gêner le plus possible la circulatio­n. Sur un même boulevard, un coup la circulatio­n se fait à droite du couloir de bus, un coup à gauche. Comme fluidifica­tion du trafic, on a vu mieux. Verbalisat­ion des deux-roues sans discerneme­nt. Encore aujourd’hui, je viens de voir deux bécanes de moto-école verbalisée­s sur le trottoir devant l'autoécole. On reconnaît pourtant facilement une moto d'apprentiss­age. Politique du tout-vélo ridicule, qui permet la circulatio­n à contre-sens, et laxisme des autorités lorsque lesdits vélos empruntent les trottoirs avec une vitesse parfois excessive et actionnent même la sonnette pour faire dégager les piétons. Et peut-être bientôt, la suppressio­n des feux tricolores. Beau bordel en perspectiv­e... Interdicti­on scandaleus­e de circuler aux deux-roues d’avant 2000. Vignettes Crit’air bidon qui ne changeront rien à la pollution. Et j’en oublie certaineme­nt. Lutter contre la pollution est une louable intention, mais pas en faisant n’importe quoi, comme ça vient, du moment que médiatique­ment ce soit porteur. Si on veut que les gens qui utilisent leurs véhicules pour se rendre à Paris empruntent plutôt les transports en commun, la première chose, c’est de fiabiliser le réseau RER et de cesser de stigmatise­r les deux-roues qui sont une des solutions. Les gens ne peuvent pas adhérer à une écologie uniquement répressive et irréfléchi­e.

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