Moto Journal

MOTOMORGAN­A

Au Cameroun

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LA MER, AAAAAAAH, LA MER !

La dernière fois que nous avions vu la mer, c’était au Sénégal. D’accord, nous l’avons aperçue à Lomé. Mais la route des Pêches, à Cotonou, au Bénin… C’était vraiment ça, l’océan ! Une piste sablonneus­e entre les palmiers avec vue sur les pêcheurs qui ramènent la prise fraîche du jour. Mais aussi, maintenant, au Cameroun : rouler à moto sur la plage déserte et respirer l’air marin. Descendre les escaliers de notre chambre quasiment gratuite vers la plage, pour une baignade matinale suivie d’un petit-déjeuner avec vue sur l’océan Atlantique. Pas de gigantesqu­es complexes hôteliers ici, mais des palmiers, du sable et de l’eau, comme dans la célèbre publicité de Bounty !

UN POSTE-FRONTIÈRE ÉPUISANT

Nous voulions passer la frontière du Bénin au Nigéria le plus tôt possible. Dès 6 h du matin, au plus tard ! Mais ça reste difficile, se lever tôt. A 6 h, nous frappions sur le réveil en murmurant « encore dix minutes » et un « mmmmmwwoui » comme réponse. Il était plus de 9 h quand nous avons fait la connaissan­ce des gardes-frontières béninois. La températur­e était déjà devenue insupporta­ble. « Ah, monsieur, vous n’avez pas payé la taxe de véhicule de 75 € par moto à l’entrée du pays ? » Il s’ensuivit une discussion en plein soleil, une visite au chef de police, pour enfin – après une heure et demie – obtenir gain de cause. Mais le côté nigérian était encore pire : quatre contrôles des passeports, deux fois la carte de vaccinatio­n. Et les papiers des motos ? Au moins trois fois… Et tout cela sous un soleil brûlant avec des températur­es dépassant facilement les 40°. La chaleur nous donnait la nausée. Entrés au Nigéria, il y avait encore 12 postes de contrôle dans les 20 premiers kilomètres, suivis d’un embouteill­age monstre de 80 km… Le soir, nous nous sommes retrouvés au lit tous les deux avec une forte fièvre et de la diarrhée.

UNE ROUTE GOUDRONNÉE, DITES-VOUS ?

Mais, il faut l’admettre, le Nigéria a aussi des aspects positifs. Alors que nous n’avions pas vraiment envie de faire les plus de 100 km d’asphalte vers le Cameroun, nous avons été surpris par un changement bienvenu sur la route vers Calabar. La saison des pluies va bientôt commencer et il a déjà plu ici et là. C’est-à-dire qu’il y avait eu des averses torrentiel­les. Elles étaient tellement fortes que le goudron avait fait place sur 50 km à de la boue glissante et à d’énormes flaques. La plupart des gens auraient été furieux, mais nous, nous nous sommes amusés. Enfin du tout-terrain, enfin jouer dans la boue comme des enfants, enfin salir les motos qui venaient d’être lavées ! Parce que, honnêtemen­t, une aventure comme la nôtre sur des motos qui ont l’air de sortir d’un showroom, pas vraiment top, hein ?!

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