« Ne surtout pas diredebêtises ! »
Que représentent les 24 Heures du Mans pour un commentateur ? Une préparation de toute l’année, un gros effort physique. Et l’envie de faire que le public s’approprie complètement la course, même pour ceux qui ne sont pas forcément dans les gradins. On veut vraiment dire ce qu’il se passe à tout instant pour intéresser le public. On considère qu’un public qui vient et qui sait ce qu’il se passe est un public qui s’approprie la course et qui va repartir satisfait.
C’est presque une préparation sportive… C’est vrai. Déjà, il faut suivre l’actualité le plus régulièrement possible, avec les résultats, les potins, etc. Au plan physique, c’est essayer de bien dormir avant, de manger raisonnablement, mais bien quand même – les sucres lents et les traditionnelles assiettes de pâtes sont toujours les bienvenus – et s’hydrater énormément, en eau, en café… Pas de boissons énergisantes. L’eau est un véritable carburant.
Combien de temps es-tu à l’antenne pendant 24 heures ? Je suis arrivé ce matin [samedi] à sept heures et demie, j’arrêterai cette nuit à une heure, une heure et demie, pour revenir demain matin [dimanche] à six heures. J’irai jusqu’à la conférence de presse d’après course. Grosso modo, j’arrêterai vers 16 h 30. C’est la 24e édition que je commente.
Quelle est la difficulté quand on commente une épreuve de cette durée ? Il faut éviter le coup de barre et être sûr que, physiquement, tout va bien aller. On se donne quand même à fond, donc il ne faut surtout pas craquer physiquement ! Ensuite, il ne faut pas dire de bêtises, ne pas annoncer quelque chose de faux ni faire peur à une équipe en annonçant la chute du numéro X alors que c’est le numéro Y. Il faut aussi éviter les phrases qui paraissent parfois un peu tortueuses. Globalement, on doit éviter la bourde !