BASTON ET ÉMOTION
Pour la première fois depuis 2005, le GMT 94 a vaincu au Mans après une lutte acharnée face au Yart qu’il devance de même pas vingt secondes. De son côté, sans Anthony Delhalle ni Dominique Méliand, le Sert, quatrième derrière la Kawa du SRC, continue de
Il n’arrête pas de fixer les écrans de chronométrage de ses yeux grand ouverts. Dans le stand, il échange sans chichis avec ses mécaniciens, rend quelques sourires à ses pilotes David Checa et Niccolo Canepa, qui attendent la délivrance. Mais la concentration est bel et bien là. A cet instant crucial, où tout se joue dans les ultimes boucles, Christophe Guyot sait que la victoire est toute proche. Mais il sait aussi qu’en Endurance – et dans tellement d’autres disciplines –, tout peut encore se produire tant que la ligne d’arrivée n’a pas été franchie. A quelques minutes du drapeau à damier, le patron du GMT 94 traverse la pitlane pour s’installer à l’entrée de la petite cabine de chronométrage. Il y reste un temps à suivre le parcours de Mike Di Meglio, alors en piste, puis revient à son box où l’effervescence règne. Le manager de la formation d’ivry-sur-seine calme ses troupes et indique aux journalistes et aux photographes présents juste devant de laisser de la place. Au cas où la moto rentrerait. Alors qu’il ne reste qu’une poignée de secondes à boucler, son équipe monte à l’assaut du muret qui borde la piste. Lui préfère rester seul quelques instants. Puis rejoint ses troupes survoltées. Toujours dans son cuir, David Checa s’allonge sur le toit de la cabine de chronométrage. Niccolo Canepa, juste en dessous, semble perdu dans la marée bleue. Sur la moto, Mike Di Meglio en finit avec ce dernier tour qui semble interminable. Le Toulousain ne flanche pas et, quelques secondes plus
Après douze ans de disette, le GMT 94 de Christophe Guyot a renoué avec la victoire aux 24 Heures du Mans.