La nouvelle Gex va pas mal
Si Foray et sa BMW ont pris la tête du championnat de France Superbike, les débuts de la nouvelle GSX-R 1000 y sont plutôt concluants. Après deux épreuves, Etienne Masson pointe à la cinquième place au général.
PAR Valentin Roussel PHOTOS Gérard Delio
Les nuits ont été particulièrement courtes, du côté des ateliers du Junior Team Suzuki cet hiver. Avec l’arrivée tardive des nouvelles GSX-R à la fin du mois de février, la formation managée par Damien Saulnier n’a pas chômé. L’équipe mancelle avait donc seulement quelques semaines pour commencer à préparer les motos pour la première manche du championnat de France Superbike au Mans. Les journées se sont en effet rapidement rallongées pour les élèves en formation du lycée polyvalent Le Mans Sud. Enchaînant de nombreuses soirées à travailler, ils ont d’ailleurs pointé le bout de leur nez sur le circuit Bugatti... avec des petits yeux pour certains. Damien Saulnier, leur professeur, n’était d’ailleurs pas en reste : « C’étaient vraiment des grosses journées et de longues semaines, avoue Damien. On a la chance cette année d’avoir une super équipe. Les élèves sont tous très motivés et intéressés par notre activité. Il n’y a eu aucun problème, et tout le monde a tiré la corde dans la bonne direction. Le groupe est resté très dynamique et soudé. » Avec une moto encore très proche de l’origine, les premiers résultats ont d’ailleurs été prometteurs, puisque Etienne Masson parvenait à signer le cinquième temps de la deuxième séance de qualification au Mans. Huitième en course avant d’enchaîner deux sixièmes places lors de la dernière épreuve sur le
circuit de Nogaro, le Bressan pointe au cinquième rang du championnat avant d’aborder le rendez-vous de Lédenon, dans le Gard, fin mai.
L’ÉLECTRONIQUE AU CENTRE DE TOUTES LES ATTENTIONS
Etienne ne sait pourtant pas trop sur quel pied danser au moment de faire le bilan des deux premières épreuves du championnat : « Damien est très content, mais, depuis mon passage au Sert, je pense que j’ai pris un petit peu la même philosophie qu’eux, donc, être à la place où je suis, cela ne me va pas du tout. Je me bats pour être devant et non pour terminer à la deuxième place ! » En plus d’étienne, le Junior Team peut aussi compter sur ses deux autres pilotes : Baptiste Guittet, troisième en Superbike Challenger lors de la seconde manche à Nogaro, et Robin Camus. Un plus pour le développement de la machine. Les commentaires des trois hommes vont d’ailleurs dans la même direction. Mais, pour le moment, l’un des principaux axes d’amélioration se situe au niveau de l’électronique. A Nogaro, Masson se plaignait notamment d’un moteur trop violent dans le bas du compte-tours. Dans cette tâche, le Junior peut d’ailleurs compter sur un de ses anciens élèves avec Thomas Gallou, spécialiste en analyse de données. Faisant pour le moment confiance à un boîtier venu d’australie, Damien Saulnier attend encore des nouveautés sur ce point dans les prochains jours. Il explique : « Ça marche plutôt bien, mais cela ne répond pas non plus exactement à ce que nous voulons. Il ne nous manque pas grand-chose. Il nous faut juste un boîtier avec un peu de développement pour explorer d’autres possibilités de réglages et l’affaire est réglée, car le moteur dispose désormais de quinze chevaux supplémentaires et le châssis est vraiment bon. » Le Junior a en tout cas bien l’intention de placer la nouvelle Suzuki sur la plus haute marche du podium d’ici à la fin de la saison. Etienne Masson est également dans le même état d’esprit. « C’est mon plus grand souhait », avoue le Bressan.