Moto Journal

flash-back

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17 ans que je n’avais pas remis les pieds sur un Grand Prix ! Le dernier était lors de l’année du titre 250 d’olivier Jacque, celle des bagarres sanglantes Biaggi-rossi sur des 500 2T. Il s’en est passé des choses sur le paddock depuis ce temps ! Un peu comme si les Grands Prix s’étaient dopés aux amphétamin­es, à la testostéro­ne et aux fertilisan­ts. Tout a grandi, poussé, en hauteur, en largeur. La moto singe la F1 ? Les camions – 230 semi-remorques au Mans ! – sont plus stylés les uns que les autres, dépliables sur les flancs comme vers le ciel pour gagner de l’espace. Les hospitalit­ies, ces lieux d’accueil pour les teams et les invités, sont devenues de véritables immeubles, avec des cuisines et un service dignes de grands restaurant­s. Il y a même une zone hôtelière mobile pour quelques pilotes de renom. On parle de 60 000 € à la saison pour y dormir tranquille... Même pour faire changer un écran sur le casque d’un pilote, une semi-remorque semble obligatoir­e. Et que dire côté stands, avec ces motos prototypes où l’électroniq­ue a pris la main sur la clé de 12, même si elle subsiste toujours. On parle de réduction des coûts avec des boîtiers communs, mais tout semble avoir explosé avec un ou deux zéros de plus sur chaque facture. Pour autant, je n’ai pas la moindre larme de nostalgie. Plutôt des grands yeux écarquillé­s devant ce ballet millimétré d’équipes à la recherche permanente de quelques centièmes de secondes pour devancer leurs adversaire­s. Et les oreilles déglinguée­s par le barouf des motogp, pire encore des moto3. Il y a bien cette douce odeur d’huile brûlée des moteurs 2-temps qui me manque un peu, les hurlements stridents de ces “cylindres à trous qui puent”. Mais quel spectacle ! C’est quand, le prochain GP ? Thiebs

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