Chez un pro ou un particuller ?
Chaque cas de figure présente ses avantages et ses inconvénients. Sans toutefois éliminer totalement les risques de mauvaise affaire, le recours à un professionnel les limite considérablement. Ce dernier engage sa responsabilité lors de la vente, doit avoir effectué les contrôles de sécurité sur les véhicules qu’il revend et sa qualité de professionnel ne lui permet pas de nier la présence d’un vice caché. En cas de litige, les tribunaux condamnent le pro lorsqu’il est avéré qu’il ne pouvait ignorer une avarie lors de la vente. Avec un particulier, par définition non professionnel, c’est beaucoup moins évident de plaider sa cause… surtout si l’indélicat a disparu dans la nature. Pour la sécurité de la transaction, l’avantage revient donc nettement au pro. Et dans le cas d’un concessionnaire qui revend des motos de client, vous avez en plus l’assurance d’avoir affaire à quelqu’un qui connaît bien sa “came” pour en avoir assuré l’entretien durant des années ! Mais ce confort a un prix : une moto vendue par un concessionnaire ou un spécialiste de l’occasion est de 15 à 20 % plus chère, car ils intègrent leurs frais (locaux, personnel…), leur marge et appliquent parfois des frais de remise en état du véhicule. Rien de tout ça avec le particulier, qui plus est moins rodé à la vente en occasion… et donc plus ouvert à la négociation. Pour conclure le sujet, évoquons le cas, marginal, de la vente aux enchères. S’il y a de bons coups à réaliser, cela reste une affaire de spécialistes. Il faut être en effet en mesure d’évaluer l’état et le potentiel d’une moto sans recul sur son entretien ni sur son passé. En général, seuls les véhicules à prix sacrifiés ou vendus en lot méritent la prise de risque.