Moto Journal

« Il a fallu aller à la source de tout »

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Quelle a été la principale difficulté pour écrire ce livre ? C’est très simple : rien n’avait été fait. Sur les années 80 et 90, l’histoire a très peu été écrite, surtout sur l’histoire de la moto en France, et sur le circuit Carole, il n’y avait rien eu. Donc il a fallu aller à la source de tout. Trouver des gens qui ont contribué au développem­ent de Carole à ses tout débuts. Et malheureus­ement, comme le premier directeur, Jeanjacque­s Branfaux, est mort, je n’avais pas ce témoin essentiel. L’avantage d’aller à la source, c’est qu’on avait des vrais témoignage­s, et surtout j’ai pu récupérer des photos, parce que je ne savais pas où j’allais.

Apparemmen­t, l’aspect politique était prégnant dans l’histoire de Carole ? Il est essentiel. En fait, Carole existe d’abord grâce à une volonté politique, mais aussi grâce à des mouvements sociaux de motards, qui étaient excessivem­ent puissants à l’époque, puisque toute la jeunesse quasiment était motarde – ce n’est plus vraiment le cas. Les politiques se méfiaient énormément de cette communauté, qui était colossale. Donc chacun voulait s’attirer les bonnes grâces de la jeunesse, ça par contre ça n’a pas changé, autant la droite que la gauche. Comme le départemen­t 93 était communiste, il a trouvé plein de terrains possibles pour implanter Carole, mais d’autres communes avaient été pressentie­s : Wissous (91), Coulommier­s (77), mais là, ce sont les riverains qui ont fait barrage. Mais les politiques voulaient ce circuit, ce qui apparaît complèteme­nt dingue aujourd’hui. Jean-pierre Branfaux, qui venait de la droite dure, a été désigné comme premier directeur du circuit par Jean-pierre Soisson, qui était alors ministre des Sports, mais le circuit était un peu aux mains des communiste­s.

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