Moto Journal

L’APPRENTISS­AGE DU PILOTAGE SUR ROUTE

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Quand on a le permis moto depuis quelques années, mais qu’on vit en région parisienne, il n’est pas évident d’apprendre à négocier de longs virages ou des enchaîneme­nts. Il faut dire qu’on ne trouve pas vraiment le même type de routes en Auvergne que sur le périph ou l’a86 ! Pas de pollution, des vaches, de l’herbe, des paysages à couper le souffle, mais surtout des virages… Plein de virages… Du coup, quand on est lâchée là-dedans avec les fauves que sont nos essayeurs et leur chef, ce n’est franchemen­t pas évident de suivre. Mais comme ils sont sympas, ils m’ont donné des cours de pilotage sur route. Chacun leur tour, ils roulaient devant moi pour me montrer le bon exemple. Venait ensuite le temps où ils se mettaient à me suivre pour observer mon comporteme­nt et mes défauts… Ah mes défauts… J’en ai plein ! Chacun m’en a trouvé au moins un. Bah oui, ils sont sympas j’vous ai dit ! Pour Thomas, « le regard c’est important et ça ne sert à rien de regarder ta roue avant, faut regarder au loin. » Matthieu ne s’est ensuite pas gêné pour réenchérir : « T’as les bras crispés, faut te détendre, là, t’as peur de quoi ? En plus, tu n’as pas assez de vitesse quand tu passes à la corde, faut accélérer. » Je garde le sourire, je ne me démonte pas et j’essaie de rouler un peu plus vite, plus décontract­ée et en regardant au loin. Ça commence à faire beaucoup pour mon petit cerveau, mais je sens que je m’améliore. Thiebs vient ensuite ajouter sa pierre à l’édifice : « Tu rentres trop tôt à la corde. » Je continue donc mes efforts jusqu’au moment où je me rends compte qu’en fait, ça fonctionne plutôt pas mal. Le problème, c’est qu’ils en demandent toujours plus, ces mecs ! Ils sont toujours en train de se tirer la bourre, loin, très loin devant moi. De temps en temps, j’en croise un qui m’attendait à une intersecti­on et qui finissait par disparaîtr­e encore une fois. Oui, parce qu’ils sont cool et font en sorte de ne pas me perdre. Gentlemen, non ? Et puis, quel meilleur défi que de rattraper les copains, après avoir fait une pause pour attendre la petite dernière ? Moi qui croyais que c’était une balade et que j’allais découvrir les paysages magnifique­s de l’auvergne, je me suis trompée. Bah oui, que voulez-vous, je suis une fille, je regarde le paysage, les fleurs, les vaches… Et je prends mon temps ! Mais ces trois jours ont plutôt ressemblé à un stage intensif de préparatio­n au Moto Tour, leur truc ! Alors, même si, pour moi, la course sur route ça ne sera pas pour 2018, c’était quand même bien chouette cette petite virée. Cindy

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