ZARCO POUR REMPLACER ROSSI ?
La perspective de voir le numéro un français, actuel sixième du classement provisoire, remplacer Valentino à Misano et Aragon, est tentante. Après tout, la moto d’usine est son objectif à moyen terme. Il reste chez Tech 3 en 2018 et sera sur le marché en 2019. En douze GP, il a prouvé ses compétences, devançant les officiels Yamaha à Jerez et en Autriche et décrochant une deuxième place au Mans plus une pole à Assen. Oui, mais cette éventualité est problématique à plusieurs niveaux. Primo, cela affaiblit le team Tech 3, qui n’a rien demandé et se retrouverait privé de son pilote le mieux classé. « Je paie mes motos à Yamaha et j’ai des obligations de résultats vis-à-vis des sponsors qui contribuent à financer le team », explique naturellement Hervé Poncharal, le boss. Qu’en pense Laurent Fellon, le manager de Johann ? « J’en pense que mon patron se nomme Hervé Poncharal, et qu’on fait ce qu’il dit. » Alors bien sûr, on peut toujours se dire que Tech 3 peut trouver un remplaçant, comme il l’a fait avec Alex Lowes l’an dernier, lorsque Smith s’est blessé à Oschersleben. Et que Monster, le sponsor commun à Tech 3 et au team officiel Yam, peut se montrer compréhensif. Mais ce n’est peut-être même pas le souhait de Johann, qui connaît parfaitement son matériel, et le groupe de techniciens qui l’entoure. Il y a aussi le facteur motivation : si Johann fait une pige sur la moto de Rossi et qu’il découvre une électronique réellement plus aboutie et/ou le châssis qui tue, il sera peut-être moins simple de revenir à une M1 satellite pour la fin du championnat. Mais Hervé ne se fait guère d’illusion : « Je pense que Lin Jarvis va m’appeler… » Fin du suspense jeudi. Ça ne fait que 24 heures à patienter...