2-temps C’est l’heure du réveil
Le moteur 2-temps a disparu des routes depuis belle lurette. En tout-terrain, il résiste, et KTM a même dévoilé cette année une gamme d’enduros équipés de moteurs 2-temps à injection. Une petite révolution qui pourrait donner un second souffle à cette mot
Le moteur 2-temps a ses inconditionnels. Ceux qui ouvrent grand les narines à chaque passage d'un panache de fumée bleue. Ceux qui se badigeonnent d'huile avec plaisir à chaque ravitaillement. Ceux qui se réjouissent de chaque changement d'altitude pour trifouiller leur réglage de carbus. Ces gars-là existent, mais la tendance générale est à l'oubli massif. A cause des “joies” évoquées, bien sûr. Et aussi parce que les normes antipollution ont accéléré le mouvement.
SECOND SOUFFLE
Mais voilà qu'en 2018, le constructeur dynamique qu'est KTM révolutionne le 2-temps à moto en le dotant, sur sa nouvelle gamme d'enduro, de l'injection électronique et d'une lubrification séparée. De quoi donner un nouveau souffle au 2-temps en simplifiant la vie du pilote (plus de mélange d'huile à faire, plus de réglages à faire selon l'altitude) et en le rendant moins hostile aux yeux de la loi (émissions polluantes et consommation en baisse). De quoi aussi, redécouvrir pleinement tous les bienfaits du moteur 2-temps. Et ils sont nombreux !
Avec une explosion par tour de vilebrequin (lire ci-contre à droite), contre une tous les deux tours sur un moteur 4-temps, le moteur 2-temps est, pour simplifier, deux fois plus puissant à cylindrée égale. Pour cette même raison, il possède une meilleure régularité cyclique et une plus grande souplesse à architecture égale. Dépourvu de distribution complexe – arbres à cames, soupapes, entraînement, etc. –, il est aussi plus léger et moins coûteux à produire.
SIMPLIFIER EN COMPLEXIFIANT
C'est notamment pour préserver cette simplicité mécanique que l'injection a si longtemps été écartée. Aujourd'hui, KTM joue le compromis avec son injection baptisée TPI, pour Transfer Port Injection (lire l'encadré à gauche). Il existe en effet des solutions plus complexes comme l'injection directe utilisée par certains hors-bord et motoneiges. L'injection TPI développée par KTM place les injecteurs (il y en
Nos débuts dans le 2-temps à injection remontent à 2004, avec l’injection directe Orbital. Mais ce système s’avère beaucoup trop complexe, trop lourd et, au final, trop cher. D’autre part, l’injection directe ne correspondait pas au caractère dynamique et sportif d’une moto of-road. Si vous aviez le choix (en mettant de côté les questions de norme), les avantages de l’injection TPI comparés à ceux d’un carburateur valent-ils le coût et la plus grande complexité ? Oui, totalement. Si nous avions le choix, nous aurions quand même développé
Le 2-temps à injection est tellement plus confortable. Plus de mélange ni de réglage à faire. Juste rouler !