QU’EST CE QUI EXPLIQUE LE COME-BACK DE YAMAHA ?
« Lors des essais privés de Misano la semaine dernière, nous nous sommes essentiellement concentrés sur l’électronique, explique Valentino Rossi à Silverstone après la course. Nous avons réduit notre surconsommation de pneus arrière en fin de course, mais nous ne sommes pas encore suffisamment constants pour jouer la victoire. L’autre souci, c’est que d’un circuit à l’autre, les performances de la M1 varient. Ici, on était bien d’entrée, alors qu’en Autriche et en République tchèque, on n’avançait pas. » Même son de cloche pour Maverick Viñales : « J’ai à nouveau du grip et du feeling, on travaille dans la bonne direction. » Que s’est-il passé ? A partir d’austin, Michelin a réintroduit, à la demande d’une majorité de pilotes, y compris les Yam, un pneu avant à la carcasse plus rigide que lors des essais hivernaux et des deux premiers GP, une période qu’avait outrageusement dominée Viñales. A partir d’austin, le bel équilibre châssis trouvé par son team s’est envolé, à la clé des performances bien plus irrégulières de l’espagnol : deux chutes au Texas et à Assen, une victoire au Mans, une 10e place en Catalogne et une 4e place en Allemagne – la même inconstance étant de mise pour Rossi. A Silverstone, les officiels Yam affichaient un bien meilleur niveau. Mario Meregalli, le team-manager, mettait en avant les progrès réalisés au niveau du contrôle de motricité. Mais l’autre explication pourrait être l’emploi du nouveau châssis 2018 qui aurait été testé à Misano. Ce que le team officiel se garde bien de mentionner. Info ou intox ? Difficile de trancher, Yamaha ayant totalement inversé sa politique de communication. Jusqu’en 2012, une conférence de presse annuelle tenue à Valence expliquait en détail les orientations techniques et les progrès de l’année écoulée. Aujourd’hui, Yam, c’est la grande muette, comme Honda et Ducati.