EN VOITURE ET EMBALLAGE
Nous avons assez vite dû abandonner l’idée d’envoyer les motos en Amérique du Sud de manière rapide et peu coûteuse par navire porte-containeurs. Dans le meilleur des cas, le transport durerait 60 jours. Un city-trip d’une semaine et quelques jours de randonnée nous paraissaient chouettes, mais deux mois sans nos montures, c’était trop. Le transport aérien est beaucoup plus rapide, mais aussi beaucoup plus cher. Pour ne pas dépenser une fortune, nous devrions limiter le poids et le volume au maximum. Mais nous aimons les défis et chaque demicentimètre a été pesé et mesuré. Pendant deux jours, nous avons démonté les motos, nous les avons arrimées sur une palette et rempli chaque orifice de nos bagages. Le résultat : moins de 2 m³ pour les deux Husky avec bagages et équipement. Une souris n’y trouverait même plus de place !
UN DANGER SUR LA ROUTE
Rent-a-cheapie était le nom du bureau où nous devions aller chercher notre voiture de location : bleu vif, avec 300 000 km au compteur. C’est une Volkswagen Golf de la première série, avec un intérieur qui sent le déodorant pour WC. Démarrer avec choke est à chaque fois un défi, et quand le moteur tourne enfin, le pire nous attend. Je n’ai plus conduit de voiture depuis neuf mois et cela se voit. Je me fraie un chemin dans les embouteillages comme un pépé de 90 ans, sans réflexes. Caroline ne lâche sa ceinture de sécurité que pour me tirer par la manche quand je roule dangereusement près de la ligne blanche à sa gauche, pour la énième fois. Elle se moque de moi quand j’allume encore les essuie-glaces au lieu du clignoteur. Mais pourquoi tout le monde roule-t-il du mauvais côté ? Et où est ce merveilleux sentiment de sécurité sur nos motos ?
EN MODE VACANCES
Maintenant que les motos sont emballées, il ne nous reste qu’à prendre des vacances, ce qui ne nous dérange pas du tout. Nous sommes tous les deux assez fatigués de voyager et de vivre en plein air. Deux semaines nous paraissent juste assez pour recharger les batteries et prendre du temps pour les gens qui nous ont tellement manqué. Nous dormons enfin dans un lit avec des draps frais et nous prenons le petit-déjeuner à table, comme des gens “normaux”. La douche est chaude et les toilettes sont propres. De plus, il y a plein de petits restaurants et bars dans le coin, nous avons une vue splendide sur la Montagne de la Table et il y a un délicieux restaurant belge au port. Aujourd’hui, Caroline va chez le coiffeur pour la première fois depuis longtemps. Les prochains jours, nous allons goûter du vin, nager avec les requins et escalader la Montagne de Table avec la famille. Cape Town est vraiment formidable !