Les pilotes finissent bien usés !
d’améliorer leur récupération. Depuis 2001, on a mis en place les bains d’eau froide, une technique venue du rugby, et beaucoup de pilotes y ont adhéré. Ils l’ont tous fait pendant cette semaine de course. Même quand les températures sont redescendues.
Qui prend la décision de faire rouler les pilotes ?
Celui qui a le pouvoir au final, c’est moi. Mais le médecin de la course a aussi son mot à dire... Maintenant, je ne suis pas une épée de Damoclès. A chaque fois que le problème se pose, je discute avec le pilote de sa blessure, de ses douleurs, s’il se sent en mesure de rouler ou non. Je ne prends pas la décision seul. Dans le cas de Samantha, que j’ai décidé de retirer de léquipe féminine, elle voulait continuer, mais je l’ai arrêtée, car sa blessure s’infectait. Ça pouvait devenir dangereux pour sa santé. En revanche, pour Christophe Nambotin, j’ai estimé qu’il pouvait rouler.
Vous lui avez fait une infiltration ?
Certainement pas ! Je ne vais pas faire une infiltration à un pilote qui va rouler un quart d’heure ! Jamais de la vie ! On ne met pas des produits pour faire rouler un pilote. Une infiltration, c’est huit à neuf jours de repos derrière. Ce sont des sportifs pros et je ne vais pas prendre le risque de faire une infiltration à un sportif pro qui risque d’aggraver sa blessure.
Les 6 jours restent une course particulièrement éprouvante ou à la portée de tous ?
Vous avez déjà fait six jours de moto d’affilée ? A raison de six heures par jour, plus le stress et l’effort des chronos ? Oui, c’est éprouvant, surtout qu’ils n’en ont pas l’habitude, ce ne sont pas des pilotes de rallyesraids. Maintenant, ça reste des sportifs entraînés qui pratiquent du sport toute l’année. Mais on le voit à leurs cernes, ils finissent quand même bien usés !