LE COUP DE LA PANNE
Les pannes d’essence se font rares en Motogp, avec 22 litres dans le réservoir et une électronique maîtrisée. C’est pourtant la mésaventure qui est arrivée à Johann Zarco dans son dernier tour, à quelques virages de l’arrivée alors qu’il pointait septième, devant les télés du monde entier… « C’était juste avant le virage 11, plus d’essence. J’ai fait ce que j’ai pu pour économiser les dernières gouttes en restant en sixième et conserver l’élan, mais, au dernier virage, j’ai dû descendre de la moto et pousser. Et la ligne d’arrivée est loin, ici ! C’était sympa d’avoir le public qui me soutenait : les courses Motogp, c’est du spectacle et j’ai fait le show, mais je veux oublier ça. Ce sont des choses qui ne devraient pas arriver. Bon, je peux faire des erreurs, les ingénieurs japonais ou les mécaniciens peuvent en faire aussi… » Hervé Poncharal, le team-manager, est moins philosophe et ne décolérait pas dans le box à l’arrivée : « Les ingés se sont pignolés avec les données et se sont plantés [les ingénieurs Yamaha auraient tablé de façon optimiste sur une plus faible conso sous la pluie]. Johann a fait deux tours de chauffe, mais ça, c’était prévu, c’est vraiment une erreur de calcul et ça me fout hors de moi… Y’a pas d’excuses, c’est inadmissible. » Jonas Folger lui aussi est tombé en panne d’essence sur sa M1, mais dans son tour de décélération. Une Motogp consomme environ 17 à 18 litres aux 100 km selon le circuit et les conditions de course.