Les reines de la route
La place d’une femme sur une moto ne se limite pas à la selle passager ! Au guidon aussi, les miss se débrouillent bien ! L’espace d’un week-end prolongé, nous avons accompagné trois charmantes demoiselles sur les routes de Provence, à la découverte de l’
L’idée de départ est simple : si une personne sur deux sur notre planète est une femme, pourquoi un motard sur deux ne serait pas une motarde, hein ? Eh oui, la moto pour les machos, c’est fini ! Plus besoin de bras de déménageur, des tatouages “j’aime ma maman” sur les biceps gonflés et d’un blouson avec un aigle sur le dos pour agripper le guidon, prendre la route et filer nez au vent. D’ailleurs, les constructeurs ne rêvent que de ça : mettre les filles à la moto. A la fois pour étendre leur clientèle – elle ne sont encore qu’à peine 15 % à pratiquer, ce qui laisse une belle marge de progression ! – mais aussi pour donner une image plus douce et sensuelle à cet univers encore très masculin. En effet, chez BMW Motorrad, la clientèle féminine reste inférieure à 5 % alors que près de 16 000 des 110 000 permis de conduire moto délivrés chaque année le sont aux femmes. C’est dans cette optique que Moto Journal a lancé, avec BMW, l’opération La route est belle. Guider quelques charmantes demoiselles à moto durant un week-end prolongé, à la découverte de différents modèles BMW, sur les plus jolies routes de Provence et de la douceur de l’automne sur la côte d’azur, on a connu plus dur.
AU-DELÀ DES PRÉJUGÉS
Elles sont trois à avoir remporté ce concours relayé et partagé sur les réseaux sociaux : Marie, Emilie et Amélie. Avoir un prénom en “ie” ne faisait pas partie des critères de sélection, en revanche, avoir son permis moto, aimer rouler, voyager, découvrir et être disponible pour quatre jours d’évasion était indispensable. Alors, le sort est tombé sur nos drôles de dames. Des vraies motardes aux profils bien différents, mais, pour chacune d’elles déjà une solide expérience au guidon. Marie, 37 ans, roule en KTM 690 Duke, Amélie, 26 ans, en 750 GSX-R et Mélanie, 39 ans, en SV 650 S. Elles aiment les grandes virées plus que les déplacements quotidiens, mais Amélie ne conçoit pas de se déplacer autrement : « Je vais au travail à moto, je passe mes week-ends à moto et j’aime bien aussi rouler sur circuit. » BMW, c’est une découverte pour Amélie et Mélanie, un peu moins pour Marie : « Mon homme roule en S 1000 R, mais il ne me la prête pas souvent ! » Avec l’équipe MJ, on a cinq motos à se partager : S 1000 R, S 1000 XR, R 1200 GS, R ninet Urban G/S et R ninet Pure. En posant leurs sacs devant la concession BMW de Toulon, les filles font le tour des machines, inspectent, jaugent et argumentent avant de jeter leur dévolu. Marie adopte la XR, Amélie la R et Mélanie craque pour la Pure, la plus basse de selle. En garçons galants, on prend celles qui restent, avec la ferme intention de faire tourner les motos entre toutes les mains, sans exception. Les a priori ont encore la vie dure, même chez les filles : « C’est trop haut, c’est trop lourd, c’est trop large, c’est trop cher… » Alors on explique, on argumente, voire on force un peu la main. Pas une des filles ne semble réellement impressionnée par les 165 ch des 4-cylindres, mais la selle de la R 1200 GS, même en position basse, les laisse dubitatives, le gabarit aussi. Marie veut bien passer de la S 1000 XR à la S 1000 R, Mélanie de la ninet Pure à la ninet Urban G/S, et il n’y a qu’amélie à