Moto Journal

Je pense que nous devons attirer une nouvelle clientèle plus jeune

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Pourquoi Triumph a-t-il choisi de séparer la production des motos entre Grandebret­agne et Thaïlande ? Quelques-unes des décisions pour cela dépendent de l’endroit où sont les plus gros marchés. Pour des coûts de logistique, parfois il est plus sensé de produire les motos en Grande-bretagne, mais nous devons aussi examiner les capacités que nous avons en Thaïlande et en GB. Par exemple, des modèles tels que la Rocket ou la Speed Triple, que nous fabriquion­s en Thaïlande dans le passé, sont désormais produits en Angleterre, car nous n’avions pas assez de capacité de production en Thaïlande. Nous sommes toujours en train d’essayer de trouver le juste équilibre. Quelle est la part des motos produites en Angleterre et en Thaïlande ? Pour le moment, probableme­nt plus de 60 % en Thaïlande pour l’assemblage. Mais l’ensemble des vilebrequi­ns sont fabriqués en GB et envoyés en Thaïlande. C’est un mélange. Triumph a signé un accord avec le constructe­ur indien Bajaj. En quoi consiste-t-il ? C’est un accord de collaborat­ion. Il n’y a pas de partage de capital entre les deux sociétés, il s’agit juste d’un accord pour développer ensemble une gamme de motos. Toutes ces motos seront badgées Triumph, et Bajaj les distribuer­a sur le marché indien et quelques autres marchés plus petits. De son côté, Triumph distribuer­a ces motos dans ses marchés existants, Europe, Etats-unis, Thaïlande, Australie et Japon. Quelles motos produirez-vous en Inde ? Des motos de plus petite cylindrée que celles que nous produisons aujourd’hui. C’est ce que nous appelons mid capacity, quelque part entre 300 et 700 cm3. Pour l’instant, nous laissons les gens spéculer sur les motos que nous y produirons. Nous débutons un programme de développem­ent de trois ans, donc nous ne voulons pas vraiment dire à nos concurrent­s ce que nous faisons ! Quand commencero­nt-elles à être produites ? Dans trois ans environ. Elles seront donc vendues en Europe ? Oui. L’inde sera probableme­nt le plus gros marché – Bajaj y vend 2,5 millions de motos et la classe moyenne indienne grossit très rapidement, donc les gens commencent à s’intéresser aux motos de plus grosse cylindrée – mais je pense qu’il y aura des marchés forts en Europe. Particuliè­rement pour les gens qui veulent des motos de plus petite cylindrée, à des prix plus bas. Je pense que nous attirerons une nouvelle clientèle que nous n’attirons pas aujourd’hui. Des clients plus jeunes, par exemple. A l’instar de ce que fait BMW ou Ducati... Tout le monde veut amener à la moto des personnes plus jeunes ; je pense que notre politique est très bonne pour y arriver. Quid de Triumph en Amérique du Sud ? Nous avons débuté au Brésil il y a environ cinq ans. Nous avons déjà une structure d’assemblage. Nous y envoyons un kit de pièces, puis les motos sont assemblées dans le nord du pays d’où nous les distribuon­s. Pas toute la gamme, mais les Tiger 800, Street Triple, Bonneville, Bobber, Explorer... Nous vendons 4 500 motos par an au Brésil. C’est important et ça augmente très rapidement. En termes de parts de marché, c’est l’un de nos meilleurs marchés.

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