DOUCE FRANCE
« Il est où, le bonheur ? », chante Christophe Maé, d’un ton un tantinet angoissé. On a fait une enquête exhaustive lors de la dernière édition du Moto Tour et la réponse est unanime : le bonheur, il est sur la route, quoi que l’on vienne y chercher.
Yeux bleus et sourire malicieux, engagée sur la KTM 690 Duke n° 60, Marie Poncet lâche d’un ton facétieux : « Ce Moto Tour, c’est des vacances en amoureux. » Attends, cocotte (dans la moto, on se tutoie) : t’es pas venue sur une course de moto pour te la couler douce avec ton mec, quand même ? A moins que le Moto Tour ne soit devenu le Club Med ? Ceci mérite investigation.
UNE BOÎTE À ÉMOTIONS
Le but de Marie est de terminer le Moto Tour avec son Apollon, chacun sur sa moto. Elle n’est certes pas la seule : les Meusiens Claire Maignien et Daniel Villeminot, ainsi que leur deux Street Triple, sont guidés par la même et noble ambition. Pour les Poncet, l’objectif a été raté en 2012, quand elle fut lâchée par sa moto, puis en 2013, lorsqu’il chute. Cette fois, c’est la bonne. « On se tire tout le temps la bourre et après 2 600 bornes, on n’est séparés que de quelques secondes. Du coup, on arrive à rouler souvent ensemble, reprend-elle. En ajoutant : le Moto Tour, c’est une boîte à émotions. On se fait un vrai gros coup de moto, on roule dans des endroits magnifiques. Quand c’est fini, je laisse la moto dans le garage et je n’y touche plus pendant un mois tellement je suis rassasiée. » Résultat : 36e pour Marie et 37e pour Cyril. Cette vision des choses un tantinet bucolique est, ce n’est pas une mince surprise, également partagée par ceux qui pouvaient jouer la victoire. Soutenu par Triumph France et clairement venu ici pour gagner, Julien Toniutti est