Moto Journal

KAWASAKI Z 900 RS DU SPORT DANS LE RÉTRO

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Encore une nouveauté néo-rétro, soupireron­t certains. C’est vrai, mais avec sa nouvelle Z 900 RS (pour Rétro Sport), Kawasaki ne se contente pas d’une gueule. Le ramage est directemen­t emprunté à la Z 900, roadster sportif de la marque. De quoi faire de l’ombre aux BMW ninet et Triumph Thruxton.

La dernière Z 900, sortie cette année, est un excellent roadster sportif, équilibré, équipé d’un 4-cylindres très vivant et bien placé en tarif. Bilan : neuf mois après sa sortie, la Z 900 est 4e du top-10 des ventes de l’année (de janvier à septembre) en France. Fort de ce succès, Kawasaki décide de la maquiller en “vieille” moto pour investir le segment juteux des néo-rétro ; un secteur déserté par la marque depuis le retrait de la W 800 en 2016. La Z 900 RS n’a cependant pas à rougir sous son fond de teint. Surfer sur la vague du vintage, OK, mais avec la manière. D’abord, parce que Kawa a pris soin de s’approcher au plus près de la base technique de la Z 900. Ensuite, parce que la finition de la Z 900 RS semble grimper de deux crans par rapport à celle du roadster. Et, enfin, parce que la Z 900 RS en profite pour rendre un hommage bien senti à la 900 Z1 de 1972. Sur le papier, la nouveauté possède toutes les clés du succès : des performanc­es de premier plan, une présentati­on soignée et une légitimité historique. Techniquem­ent très proche de la Z 900, la RS subit tout de même quelques aménagemen­ts. Pour obtenir une position de conduite plus droite, le té de fourche supérieur est rehaussé de 40 mm et associé à un

guidon cintre plus haut. Plus épaisse et moins creusée, la selle promet un bon confort, mais se place plus haut que la planche à découper de la Z 900. Si la hauteur de 835 mm s’avère trop importante, une selle basse plus creusée est disponible en option. Le déport de té de fourche augmente pour réduire la chasse et alléger un peu le train avant. Dans le même temps, l’empattemen­t est allongé de 20 mm. Les suspension­s, identiques à celles de la Z 900, offrent un réglage de la précharge et de la détente hydrauliqu­e. Etrangemen­t, on trouve des étriers radiaux à quatre pistons à l’avant alors que l’actuel roadster se contente de fixations

axiales. Côté moteur, Kawasaki a retravaill­é le 4-cylindres de 948 cm3 pour le rendre plus souple et plus coupleux à bas et mi-régimes. Il délivre tout de même 111 ch à 8500 tr/mn, tout en développan­t son couple maximal beaucoup plus tôt: 10 mkg à 6500 tr/mn. Sous ses airs d’ancienne, la Z 900 RS est en réalité plus moderne que la Z 900 dont elle dérive. Elle adopte un éclairage full led et s’équipe d’un contrôle de motricité KTRC réglable et déconnecta­ble, en plus de L’ABS obligatoir­e. Tout pour rassurer le motard urbain. Et tout pour l’inciter à quitter la ville le week-end! On table sur un tarif de l’ordre de 11 000 €, qui devrait inquiéter les concurrent­es européenne­s du segment néo-rétro : les BMW ninet et Triumph Thruxton dépassent en effet les 13 000 €.

En partant d’une base technique commune, Kawasaki aura dans sa gamme deux roadsters bien différents. La Z 900 et son style Sugomi très moderne d’un côté ; cette nouvelle Z 900 RS inspirée par la Z1 du passé, de l’autre. C’est pourtant la nouveauté au style vintage qui est la plus moderne, en s’équipant, par exemple, du contrôle de motricité KTRC et en se dotant d’étriers à fixation radiale. Sa position de conduite plus droite et son moteur privilégia­nt la rondeur à la puissance maxi sont cependant moins sportifs.

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Avec ses deux compteurs ronds profilés, le tableau de bord évoque le passé. Mais un écran digital prend place en son centre et affiche, entre autres, une jauge d’essence et un indicateur de rapport engagé.

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