DUCATI SCRAMBLER 1100 FORZA SCRAMBLER !
Le Scrambler monte en puissance, avec un 1 100 cm3 de 86 ch qui devrait permettre à Ducati d’élargir encore sa clientèle autour d’une famille phare, la plus vendue de la gamme.
O n connaissait la “normale”, la “petite”, il faudra désormais compter avec la “grosse”. Certes, il manque encore quelques cartes pour jouer au Jeu des sept familles chez Ducati, mais la fratrie Scrambler s’agrandit sérieusement, à l’image de celle de ses cousines Monster. D’ailleurs, c’est bien sur la Monster 1100 qu’a été prélevé le bloc moteur destiné à ce Scrambler, un bon vieux V2 1100 de 86 ch à deux soupapes Desmo, refroidi par air et huile, désormais bardé d’électronique. En clair, des watts, du caractère et des rênes pour contrôler tout ça.
L’évolution par le haut est plus que logique et attendue depuis la sortie du premier Scrambler de l’ère nouvelle, début 2015, avec son sage twin 803 cm3. Le choix est stratégique pour Ducati qui signe ses meilleures ventes avec cette famille, devant les Monster.
Le 1100 arrive à point nommé pour renforcer la gamme, avec davantage de piment (+ 13 ch), de caractère (9 mkg), mais aussi de technologie. Trois modes moteur et un contrôle de motricité, réglable sur quatre niveaux, viennent désormais assister le pilote, avec un freinage ABS Bosch 9.1MP de dernière génération, dit Cornering ABS. Esthétiquement, on note surtout l’apparition d’un double échappement sous la selle, très typé Monster, mais parfaitement en accord avec la définition d’un scrambler : une moto qui doit pouvoir s’enfoncer dans les bois et les chemins creux sans tout racler par terre. Ducati ne rompt pas les ponts avec la génération précédente et l’on retrouve tout ce qui a fait le succès du Scrambler, l’épaisse et large selle (annoncée plus confortable), le réservoir rondouillard aux flancs amovibles en alu, l’amortisseur latéral, le phare rond, le grand guidon TT, les gros pneus à profil mixte et le compteur unique, même s’il est ici complété par un afficheur déporté. Le radiateur d’huile – sa greffe est imposée par ce bicylindre plus généreux et les contraintes de la norme Euro 4 – est discrètement installé derrière des écopes en alu brossé. D’ailleurs, le plastique se fait bien rare sur le Scrambler 1100, au profit de
matériaux nobles : aluminium, acier, cuir. Pour le carbone, voyez plutôt la Panigale V4 ! Suite logique de cette montée en puissance, au propre comme au figuré, le Scrambler 1100 dispose d’un nouveau cadre en treillis et Ducati promet un meilleur angle de braquage, point faible de la version 800, notamment en ville. La 1100 est un peu plus longue (+ 69 mm en empattement), plus lourde de 20 kg et dispose d’un réservoir de 15 litres contre 13,5 pour sa petite soeur. Côté suspensions, elle opte pour une fourche plus généreuse, une Kayaba inversée de 45 mm, voire une Ohlins de 48 mm pour la version Sport, mieux équipée. Car le Scrambler 1100 n’arrive pas seul. Fidèle à sa politique de déclinaisons, Ducati propose ce modèle en trois versions : standard, Special (roues à rayons, selle en cuir gaufré), Sport (suspensions Ohlins plus évoluées, selle en cuir retourné) et, très certainement, tout un programme de personnalisation à l’aide d’accessoires dédiés. Voire, dans un futur proche, d’autres déclinaisons, à l’image des Desert Sled ou Café Racer.