La grande évasion
La tendance actuelle est à l’évasion. Je ne parle pas d’évasion fiscale ni de voyage aux îles Caïman en jet privé, mais de découverte et d’aventure. De lâcher prise. Sans attaché-case sous le bras, mais avec un casque vissé sur la tête, des gants aux mains et des souvenirs plein la tête. Idéalement, à dos de trail. Depuis quelques années, la catégorie ne cesse de grossir. Tous les constructeurs se sont engouffrés dans la brèche. On ne dénombre pas moins de vingt modèles, sans compter les différentes versions plus ou moins baroudeuses. Côté chiffres de ventes, on est certes bien loin de ceux des roadsters, qui constituent, avec 44 000 immatriculations en 2016, le gros des ventes sur le marché français. Mais, avec un peu plus de 11 000 unités écoulées, les trails sont en progression de presque 30 % par rapport à 2015 et représentent la seconde catégorie en parts de marché. Des modèles richement équipés, choisis pour faire le tour du globe par une minorité ou pour grimper les trottoirs d’une mégapole par la majorité. Nonobstant, il ne faut pas oublier que, dans les années 80, acheter un trail était synonyme d’évasion et de tout-terrain. Les djeun’s se défoulaient, les cheveux au vent, au guidon des stars qu’étaient les Yamaha XT ou Suzuki DR. Démarrage au kick et équipement chiche caractérisaient ces motos. On en est bien loin aujourd’hui. La star actuelle, bardée d’équipements haut de gamme, possède un logo à hélice sur ses flancs. Et donne des ailes à BMW en étant la moto de grosse cylindrée la plus vendue en Europe, toutes marques confondues. Mais aussi l’une des plus chères avec ses nombreuses options. Pour un budget plus raisonnable, vous pouvez enfourcher la Suzuki V-strom 1000, gagnante du comparatif à lire dans ces pages. Une différence de tarif qui permet de rêver à des frontières plus lointaines tout en restant bien éveillé. Bonne fin d'année motarde à tous !