FLASH-BACK
Voyage dans le temps : flash-back sur le numéro de Moto Journal d'il y a 40 ans.
Oulà, ça va pas être simple ! » me suis-je dit en voyant la couverture du MJ n° 347 du 19 janvier 1978. Quel sujet retenir pour cette chronique ? A la une de ce premier numéro de 78, verte comme un canard de jardinage, que du lourd (sic) : l’essai d’une 250 Kawa de Grands Prix et « la rentrée des cross ». Je me dis alors que le sommaire va me sortir du pétrin. Que nenni ! Au menu : top vitesses et tourisme, essai 250 Kawasaki KL, courrier, trucs lecteurs, trial inter à Aywailles, mini-poster d’un certain Tom Herron (2e des GP 350 et 5e en 250, pote de Christian Sarron !), cross inter à Cassel, petites annonces, Magic Puces, présentation de l'écurie Elf KTM… OK, OK. Petit moment de solitude devant la vieille reliure… Ah si ! Une nouvelle rubrique a fait son apparition : le motard en bleu, bleu comme la couleur de la combinaison des mécanos. La tenue de route est le premier thème abordé par un dénommé Alain Cordier, préparateur de son état. Tout un programme à l’époque des cadres tubulaires en guimauve, des fourches chewinggum, des amortisseurs en bois et des pneus considérés comme des savonnettes sous la pluie. Le Cordier en question passe en revue les différentes sources de tracas influant sur la tenue de route, les roues pas alignées, ou voilées, les points durs sur la direction, les pneus pas à la bonne taille, tout y passe, rien à redire. C’est la conclusion lapidaire qu’on retiendra. Je cite : « Si malheureusement les constructeurs proposent des mécaniques dignes de ce nom, il n’en est pas de même pour les parties-cycle (…). Ces problèmes (de tenue de route) persisteront tant que les routes ne seront pas parfaitement lisses ou que les poignées de gaz seront trop brutalement enroulées ». Cordier était manifestement plus bricoleur que visionnaire. Il avait “légèrement” sous-évalué, le progrès en matière de technologie, d’outils et d’ingénierie. Massimo Tamburini, si tu nous écoutes…
Ces problèmes persisteront tant que les routes ne seront pas parfaitement lisses et que les poignées de gaz seront trop brutalement enroulées