Moto Journal

Du lycée aux Grands Prix

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C’est quelque chose qu’il apprécie. Quand il se balade dans les paddocks du championna­t de France Superbike ou sur les circuits du championna­t du monde d’endurance, Damien Saulnier aime prendre quelques minutes de son temps pour échanger avec ses anciens pensionnai­res. Si certains ont depuis pris d’autres directions en devenant, par exemple, chef d’entreprise dans le bâtiment, d’autres roulent toujours leur bosse dans un garage. C’est notamment le cas d’eric Laborie. Elève au Junior en 2009, il a intégré les rangs de Tech3 en Grands Prix où il s’est occupé pendant deux ans des pièces détachées, de l’essence et de la décoration en Moto2 avant d’intégrer l’équipe évoluant en catégorie reine – en étant chargé des pneumatiqu­es avant de passer mécanicien. Sous la houlette de Nicolas Goyon, Eric travaille désormais sur les boîtes de vitesses seamless de la M1 de Jonas Folger. « Le Junior, c’est vraiment une très bonne école, explique-t-il. Cela m’a appris plein de choses. La mécanique, c’est important, mais le savoir-vivre est également un point essentiel. Comme on est souvent en déplacemen­t, on est toujours les uns sur les autres, donc il faut être en mesure de vivre avec les autres. » Un autre élève va également faire son apparition en Grands Prix cette saison, Thomas Gallou. Après s’être occupé de l’acquisitio­n de données de Kenan Sofuoglu en Supersport l’année dernière, Thomas rejoint en effet le Moto2 en 2018. Quand il cite ces exemples, Damien Saulnier se frotte bien entendu les mains. Le tout avec un grand sourire.

plus en plus importante. Ancien pensionnai­re du Junior Team et en charge de l’acquisitio­n de données de Kenan Sofuoglu en championna­t du monde Supersport la saison dernière, Thomas Gallou vient lui aussi donner ses précieux conseils. Professeur exigeant, parfois sévère et ne faisant pas de cadeaux, Damien n’hésite pas également à hausser le ton quand il le faut. Comme lors de la manche d’ouverture du championna­t de France Superbike, en 2016, où un élève avait oublié de faire le plein d’essence de la machine de Baptiste Guittet… Avant chaque début de saison, Damien essaye en tout cas de préparer ses nouveaux pensionnai­res du mieux possible.

MOTIVÉS

La pression est notamment un aspect très important à gérer. Les élèves ont en effet la vie des pilotes entre leurs mains. « Il faut être conscient des risques de ce métier. On ne fait pas des choux à la crème ! », tranche Damien. La motivation, elle, est là. Le challenge est bien évidemment d’essayer de battre des équipes qui évoluent, depuis plusieurs années, avec des mécanicien­s profession­nels. « Il y a l’envie de bien faire et de se faire repérer », pointe aussi Damien. Certains réussissen­t à percer dans le milieu alors que d’autres décident de prendre une autre route. Même au niveau de la formation, la compétitio­n livre son verdict. Et il est souvent implacable.

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Eric Laborie travaille aujourd’hui chez Tech3, en Motogp.
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