Moto Journal

Les pilotes suivis... de l’intérieur

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L’afrique avait ses inconvénie­nts, l’amérique du Sud en a d’autres. Dont les variations extrêmes de températur­es, qui ont un gros impact sur les pilotes. Depuis quarante ans, aucune étude n’avait analysé l’incidence de la nature sur le corps des sportifs. Cette année, deux chercheurs en risques d’hypertherm­ie et coups de chaleur, Benoît Mauvieux et Nathan Riding, tous deux spécialist­es des efforts en environnem­ent extrême, ont suivi des pilotes de moto. Pour les chercheurs, le Dakar passait par trois phases : la première constituée de cinq étapes d’une difficulté « modérée » ; la deuxième marquée par une montée importante en altitude et la possibilit­é de subir d’importante­s contrainte­s de froid ; la dernière marquée par une succession de six étapes lors desquelles les températur­es seront très importante­s avec des risques évidents de coups de chaleur. Après avoir avalé (chaque jour) une gélule dans laquelle une sonde enregistra­it la températur­e centrale, avoir appliqué sous le bras un e-tact (système de mesure de la températur­e) et installé sur la moto un i-button afin de connaître les températur­es auxquelles ils étaient exposés, les pilotes passaient chaque jour chez les chercheurs qui récoltaien­t les infos et les variables physiologi­ques : la mise en évidence de la quantité et de la qualité du sommeil et l’enregistre­ment de la températur­e cutanée et/ou la températur­e ressentie sous la veste. Cette étude était réalisée pendant tout ce Dakar pour prévenir les accidents, améliorer les stratégies de course et l’ergonomie du matériel.

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