Moto Journal

LA PLUIE BIRTHDAY…

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Nous ne pouvions pas laisser passer l’anniversai­re de Caroline sans le fêter. Au lieu de choisir une auberge au hasard, nous avons sillonné le web pour trouver un chouette endroit où passer une nuit romantique. Caroline trouva assez vite quelque chose de bien avec des photos très prometteus­es : piscine, jacuzzi, un bon petit-déjeuner, le tout pour un prix raisonnabl­e. Ce fut vite décidé ! La route pour y arriver était longue, mouillée et froide, mais nous nous voyions déjà profitant d’un verre de bulles dans le jacuzzi, en faisant nonchalamm­ent signe au garçon. Encore un assortimen­t de hors-d’oeuvre, s’il vous plaît ! Mais en arrivant à l’auberge avec les motos, pour être honnêtes, tout ne répondait pas à nos attentes. Une piscine miteuse avec à peine cinquante centimètre­s d’eau verte et sale et une cuve sèche dans laquelle un chien faisait sa sieste. Mince alors ! Bon anniversai­re malgré tout, ma chérie ! A en juger par notre expérience de la saison des pluies en Afrique, nous pensions que l’humidité en Colombie serait supportabl­e. Six jours de suite, nous avons prononcé les mêmes mots légendaire­s : « Aujourd’hui, il ne pleuvra pas beaucoup. » Mais, jour après jour, nous ne sommes restés secs qu’une demi-heure à peine. « Nous mettrons le pantalon en Goretex tout à l’heure », pensions-nous, avant d’être surpris par des averses soudaines. Au moment où nous avions sorti les pantalons des coffres, ils étaient devenus complèteme­nt inutiles. Six jours de suite, nous sommes arrivés trempés à destinatio­n. Quelqu’un pourrait-il fermer le robinet, là-haut ? Mais les pistes colombienn­es sont superbes : des vues splendides, un terrain exigeant et les gens les plus aimables de toute l’amérique latine… Les fleuves sont tumultueux, les cascades tombent avec force et nous avons vu plus d’arcs-en-ciel qu’en vingt ans. Epoustoufl­ant ! Où peut-on mieux échapper aux pluies que dans le désert ? Après deux mois de paysages montagneux, il était temps de changer un peu. Nous sommes descendus à 200 mètres d’altitude, avons ôté nos vêtements chauds et nous avons plongé dans le désert de Tatacoa. Avec ses 40 km de largeur, ce n’est pas vraiment le Sahara, mais il s’est avéré une chouette piste de graviers à travers une des rares régions sèches de Colombie. Nous plongions à droite et à gauche dans les paysages bruts, hors-piste, pour reprendre notre souffle ensuite, trempés… de sueur, cette fois-ci.

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