ESSAI 3 000 KM
Roof Boxxer Carbon
Le Boxxer Carbon arrive avec son lot de nouveautés. Poids, verrouillage, ventilations, double homologation, design : ça sent bon ! Tout d’abord, comme son nom l’indique, sa coque est composée de fibre de verre et de carbone – apparente sur la partie arrière de notre version jaune. Joli. La mentonnière pivote à 180° pour plus d’aérodynamisme, se verrouille automatiquement et se déverrouille à l’aide de deux gâchettes situées à droite et à gauche de la base de la mentonnière. Si le système fonctionne à merveille, il reste néanmoins difficile d’ouvrir le casque en roulant. Il faut en effet utiliser les deux mains pour actionner les gâchettes et, donc, lâcher le guidon ; c’est peu pratique pour un modulable, voire dangereux si vous souhaitez ouvrir votre casque en conduisant. L’écran offre une très bonne protection, mais la buée se forme vite (surtout en ce moment). Les aérations manquent cruellement de débit et mettent une éternité pour évacuer ladite buée. Un système type Pinlock n’aurait pas été de trop. De plus, contrairement à la plupart de ses concurrents, le Boxxer Carbon n’est pas équipé d’écran solaire ; il vous faudra obligatoirement changer l’écran en passant par la case accessoire. Si l’on se penche sur la question du confort, le Boxxer Carbon en prend pour son grade. Avec un poids contenu pour la catégorie (1 550 g, 165 de moins qu’un Shark Evoline et 70 g de moins qu’un Shoei Neotec, par exemple), il pèche par manque de confort – sans doute à cause de la forme trop ovale de ma tête. L’intérieur, peu garni, n’est pas très agréable. A chaque utilisation, les oreilles se coincent dans la doublure interne et obligent à une gymnastique pour tout bien positionner. Très vite, une douleur se manifeste au niveau du front et une sensation de ne pas être maintenu se fait ressentir. Dommage. L’insonorisation n’est pas non plus son point fort. Si vous faites de la ville, pas de souci. En revanche, si vous utilisez les voies rapides, attendez-vous à ce que le bruit du vent, assourdissant, soit fort désagréable à la longue. Enfin, à 529 €, le Boxxer nous a mis KO. Nous aurions aimé trouver un peu plus de tout, plutôt que la sensation de payer un look, aussi réussi soit-il.