Moto Journal

Il est B N le macaron

Avant de craquer pour la grosse GS, la G 310 éponyme vous propose un avant-goût de l’aventure de façon plus abordable. Le logo GS et le monogramme bleu et blanc sont déjà en place, le reste est prometteur !

- Xavier de Montchenu PHOTOS Alex Krassovsky

Vous débutez dans la moto avec votre permis A2 tout frais et vous cherchez une moto qui, justement, ne vous fera pas passer pour un novice ? La BMW G 310 GS, fabriquée en Inde, fait partie de ces machines de moins de 35 kw qui ne vous donnent pas de complexe quand vous posez les fesses dessus. Bien sûr, l'hélice en logo n’est pas étrangère à ça. Mais il y a surtout la forme et le style. Au premier coup d’oeil, la baby GS et son gabarit de 600 font impression. Une image subliminal­e peut même se dessiner, celle de la grosse 1200 GS que l’on voit à tous les coins de rue. C’est la folie, cette GS, même le rappeur Jul a craqué dessus pour faire le kéké avec… Au moins, avec cette 310, vous serez différent. Et ça, en retrouvant la patte GS, le bec de canard, les écopes façon alu, la fourche et l’étrier radial dorés comme sur la GS Exclusive, le gros lettrage sur le réservoir, les coloris semblables. Selon l’angle,

sous lequel on la zyeute, la ressemblan­ce avec sa glorieuse aînée est plus que frappante Bonne nouvelle, la finition est de bonne facture (sic) pour une telle moto, de la qualité de la peinture à l’allure des plastiques, présents pour protéger le combiné arrière ou le bas moteur.

VAILLANT, LE MONO

Développée sur la base de l’excellente G 310 R (essayée dans MJ 2212), la petite GS reprend nombre de particular­ités du roadster, dont le monocylind­re à culasse inversée, où l’échappemen­t file vers l’arrière. La solide fourche inversée de 41 mm est aussi là, supportant un étrier fixé radialemen­t comme les grandes et une roue adaptée au genre trail, de 19 pouces contre 17 sur le roadster. Assez haute sur pattes avec ses débattemen­ts de 180 mm, la GS, qui voit sa selle culminer à 835 mm d’origine, pourrait intimider le novice. Il n’en est rien. Ce chiffre est compensé par l’étroitesse de la machine qui réduit le sacro-saint arc d’entre-jambes. Un pilote de taille moyenne touchera ainsi facilement le sol des pieds.

On monte ? Chouette, l’assise est moelleuse à souhait, la position confortabl­e et le rayon de braquage parfait pour demi-tourner d’un bloc. Tout cela rend la G 310 GS comme un poisson dans l’eau en usage urbain. Elle se faufile sans coup férir, forte d’un poids annoncé à 169,5 kg. Vérificati­on faite, la BMW pèse un peu plus avec les pleins, 174 kg précisémen­t ; pas de quoi en faire une enclume. Ni pénaliser un moteur qui fait preuve d’un allant assez réjouissan­t à condition de le maintenir dans la bonne zone du compte-tours, au-dessus de 6 000 tr/mn. Comme sur la 310 R, les 34 ch cavalent comme il faut quand on les sollicite. Du coup, même si le couple relativeme­nt modeste oblige à allonger les rapports, on ne se sent jamais sur un poumon d’asthmatiqu­e. Bien lancée, la G 310 accroche une bon 145 km/h sans avoir besoin d’une piste de décollage pour y parvenir. En revanche, le démarrage en première peut parfois donner lieu à quelques calages surprises à cause du peu d’inertie du moteur. Cela nous est arrivé à deux ou trois reprises. Avec l’habitude et un débrayage plus attentif, ce désagrémen­t s’oublie.

PAS MAL PLACÉE

Une qualité émerge d’emblée au bout de quelques hectomètre­s : le confort des suspension­s. La marque jouit d’une forte réputation (justifiée) sur cet aspect et, avec la 310 GS, on retrouve cette capacité à gommer les chocs et absorber les irrégulari­tés du bitume pour le plus grand bénéfice du confort. Même si ça plonge un peu au freinage avant de négocier un virage, ce côté pullman donne à la GS un agrément de conduite certain. Une qualité dont on pourra aussi bénéficier si, d’aventure, on quitte le bitume pour emprunter les sous-bois et chemins de traverse. Avec ses débattemen­ts généreux et sa direction au bon guidage, on aurait tort de se priver. Les pneus, des Metzeler Tourance, participen­t au sentiment de confiance dans le sinueux. Ce qui n’est pas toujours le cas avec ces petites cylindrées fabriquées en Asie et vendues à petit prix. Petit prix, vraiment ? Proposée à 5 900 €, la 310 GS n’est pas donnée. Mais, si on regarde la concurrenc­e, à 100 € près, son rapport qualité/prix lui est plutôt favorable.

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