SUPERSPORT
Le GMT en mondial avec Mike di Meglio
Christophe Guyot est obstiné. C'est une qualité essentielle pour s’imposer en Endurance, mais aussi pour réaliser ses rêves. Ceux du patron du GMT l’ont toujours conduit vers le mondial Superbike et Supersport.
PAR Valérie Moreno PHOTOS David Reygondeau - Goodshoot
Christophe Guyot et le GMT 94 Yamaha sont connus pour leurs faits d’armes en Endurance : l’équipe a trois titres mondiaux en poche et le trio David Checa, Niccolo Canepa et Mike di Meglio domine sans partage depuis un an. C’est certainement ce qui a réveillé le rêve inassouvi de Christophe Guyot de retourner en championnat du monde Supersport. A moins que les prouesses de Lucas Mahias la saison dernière n’y soient aussi pour quelque chose. En tout cas, le GMT 94 se lance dans un double défi en 2018 : défendre son titre de champion du monde d’endurance avec ses trois mousquetaires et briller en mondial Supersport avec Mike di Meglio. Christophe Guyot s’est allongé sur le canapé de Moto Journal pour revisiter son parcours et nous expliquer ce troisième engagement en WSBK.
UN PEU D’HISTOIRE…
« Quand je me suis engagé dans la compétition moto, en 1989, je n’avais qu’un seul truc en tête, c’était le Superbike. C’était mon rêve absolu. Je roulais sur la route en GSX-R 1100 et j’ai vu Thierry Crine décrocher le titre de champion de France avec la même moto sur le circuit Carole. C’est le déclic et je me lance dans la compétition moto. Je débute en 350, puis en 750, puis le mondial Superbike… où je me suis ramassé entre 1991 à 1993. Je suis revenu en championnat de France Superbike pour décrocher le titre en 1998. Même face à la victoire aux 24 Heures du Mans, c’est le titre de champion de France Superbike qui m’a rendu le plus heureux. Une fois champion du monde d’endurance en 2004 avec le GMT, j’ai tout de suite voulu revenir en mondial Superbike. Cela s’est plutôt bien passé en 2005 avec David Checa avec trois wild cards toujours dans les points. En 2006, faute de budget, nous sommes passés en Supersport avec un retour en Superbike en 2008 et 2009… Bon, on ne peut pas dire qu’on ait réussi. J’étais trop naïf au niveau du règlement technique. Il fallait de l’électronique et des pièces qui n’étaient pas accessibles aux équipes privées.
Aujourd’hui le mondial Supersport a changé les règles du jeu, et le règlement est taillé pour nous, équipe indépendante. Donc on fonce. » Le GMT 94 compte bien transformer l’essai pour cette troisième tentative, mais veut aussi tenir son engagement en mondial d’endurance. Le programme de la saison va donc être chargé pour l’équipe comme pour Mike di Meglio. Trois épreuves de Supersport en concurrence de dates avec l’endurance devraient se jouer sans Mike qui sera, quoi qu’il arrive, affirme Christophe Guyot, au départ des 24 Heures Motos (même week-end qu’assen), des 8 Heures du Slovakia Ring (face à Imola) et des 8 Heures d’oschersleben (Brno).
PRIORITÉ ENDURANCE
« Notre priorité reste l’endurance. C’est un engagement pris face à nos partenaires, à David Checa et Niccolo Canepa. Et Mike VEUT être champion du monde d’endurance. Il serait le premier pilote à être champion du monde en GP et en Endurance. Et notre programme n’est pas différent de saisons précédentes où nous étions aussi en championnat de France de vitesse. D’ailleurs, on s’est attaché à ce que David et Niccolo aient aussi un programme de vitesse : soutenu par un team espagnol, David Checa sera en championnat d’espagne Superbike. Niccolo, pilote de développement Yamaha avec le team Pata en WSBK, y bénéficiera de deux wild cards. » Premiers essais du championnat du monde Supersport le 23 février à Phillip Island en Australie.